Par ABDELHADI ALAMI
Il faut être très naïf ou, pire, totalement déconnecté des réalités pour ne pas le comprendre. Le Maroc fait l’objet, ces jours-ci, de tentatives de déstabilisation sociale et politique dont le timing, l’origine et la finalité ne laissent absolument aucun doute.
Suivez mon regard, dirait l’autre…
Ce qui s’est passé à Al Hoceima est grave, dramatique, voire tragique ! Le jeune poissonnier Mouhcine Fikri, tué le 25 octobre dernier dans une benne-tasseuse alors qu’il tentait de s’opposer à la destruction de sa marchandise, ne méritait pas un tel sort. Ce qui lui est arrivé est triste et révoltant. Mais que sa mort soit instrumentalisée comme cela a été fait l’est encore plus. Que les services de police aient été accusés de laisser-aller, voire de laisser-faire, l’est également. Tout comme les initiatives criminelles visant à haranguer les foules et les chauffer à blanc sur la voie publique.
Suivez encore mon regard…
A trois jours de l’ouverture de la COP22, le Maroc a l’attention du monde entier. Marrakech, en l’occurrence, va être la capitale de la Planète Climat. Une douzaine de jours durant, l’honneur sera immense et le prestige évident. Aucun autre pays du Sud n’a eu un tel privilège dans les annales de ce cycle de combats décisifs pour l’environnement. Le timing est idéal, inespéré même, pour les ennemis du Royaume. L’accident d’Al Hoceima – c’en est un – a fourni l’étincelle subversive aux desseins que nous savons tous, dont nous connaissons les promoteurs et qui ne visent depuis longtemps qu’à détruire l’unité du Maroc, sa stabilité et son rayonnement.
Suivez toujours mon regard…
Au-delà de la colère de la rue, légitime sur le fond mais largement dévoyée car nourrie par des slogans menteurs anti-Makhzen et attisée par «des voix sans visage», il s’agit de saluer le travail de la police, l’efficacité de la justice et le professionnalisme du dispositif mis en place pour que toute la lumière soit faite dans cette affaire d’Al Hoceima. Le Souverain s’est impliqué personnellement pour qu’il en soit ainsi. Quel autre gage de détermination et d’indépendance pouvait-on espérer ? Plusieurs responsables sont déjà interpellés et l’enquête suit son cours. Laissons donc la justice travailler dans la sérénité. Pour la vérité, toute la vérité mais rien que la vérité, qui est dûe à la famille du jeune défunt. Pour la crédibilité de notre gouvernance sociale. Pour la stabilité de nos institutions que nous sommes tous censés défendre bec et ongle. Envers et contre tous. Et suivez encore et encore mon regard…
