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EDITO

Adieu Cœur de Lion !

Par HASSAN EL ARCH

Directeur de la Rédaction

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Il nous a quittés le mercredi 18 juillet courant, à l’âge de 78 ans, des suites d’une longue maladie. Sa disparition a attristé des millions de personnes au Maroc comme à l’étranger. Feu Ahmed Faras a perdu son dernier «match» contre le destin commun de toute l’humanité. À Dieu nous sommes et à Lui nous retournons.

C’était un Lion de l’Atlas avant l’heure. Il rugissait comme personne lorsqu’il s’agissait de porter haut et fort sa fierté du Maroc et son amour pour le drapeau rouge et vert. Oui, c’était un fauve sur le terrain. On le surnommait souvent «le bombardier de Mohammedia», sa ville nourricière. Il avait, à la place du pied, un canon de gros calibre. De grands portiers au Maroc et à l’étranger en ont fait l‘expérience…

Le défunt, une des légendes du football marocain et africain, avait porté, de nombreuses années, les couleurs de la sélection marocaine et avait même été l’un des héros du sacre des Lions de l’Atlas en 1976, lors de la Coupe d’Afrique des Nations de football, jouée en terre éthiopienne. Le seul titre, à ce jour, dans l’escarcelle du Maroc… La même année, il a été adoubé Ballon d’Or africain. Le tout premier laurier continental dans les annales du football au Maroc. C’est tout dire…

Joueur vedette du club Chabab Mohammedia, il a été désigné meilleur buteur des championnats en 1969 et en 1973 et a remporté la Coupe du Trône à deux reprises, en 1972 et 1975. Il avait un charisme rare sur le terrain, portait fièrement son brassard de capitaine et fédérait comme personne ses coéquipiers, au club de sa ville natale comme au sein du Onze national.

Comme d’autres stars du ballon rond au Maroc, au cours des années 60, 70 et 80 du siècle dernier, Feu Ahmed Faras n’a pas connu la gloire générée par le marketing de l’image, la manne financière qui l’accompagne et l’ampleur des audiences sur les réseaux sociaux qu’on voit aujourd’hui. À l’image d’un Larbi Ben Barek ou d’un Mohamed Bouassa, il avait toujours mouillé son maillot avec une rare dignité, sans jamais prendre la posture de la star. Son esprit de l’idéal collectif était exemplaire.

S.M. le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances et de compassion à la famille Faras, suite à cette triste disparition. Le Souverain dit avoir appris avec une grande émotion et une profonde affliction la nouvelle du décès de l’ancien international. Des condoléances Royales émouvantes car elles mettent le curseur sur le football marocain et sur l’un des meilleurs buteurs internationaux de son histoire. Il a contribué, grâce à son talent exceptionnel, au rayonnement du football national sous d’autres latitudes. Pour son jubilé en 2019, des icônes internationales du football étaient venues au Maroc rendre hommage à sa formidable carrure : Rivaldo, Milla, Cafu, Anderson… le Néerlandais Johann Cruyff, une des légendes mondiales de l’époque, n’avait pas tari d’éloges sur le Lion de l’Atlas, immortalisant sa rencontre avec Feu Ahmed Faras par une photo restée dans les archives de la FIFA pour la postérité.

Adieu Si Ahmed. Respect éternel.

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