Il y a festival et festival

Par HASSAN EL ARCH
Directeur de la Rédaction
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On l’a déjà dit et répété : il n’y a pas de grands et de petits médias. Il n’y a que de bons et de médiocres supports. Comme il n’y a pas de grandes et de petites structures RP. Il n’y a que des agences professionnelles et des agences «meh», comme on dit dans le langage populiste anglo-saxon…
C’est la saison des festivals depuis l’avènement du printemps, en mars dernier. Les villes rivalisent en originalité (en moyens surtout) pour faire le plein de buzz sur les réseaux sociaux et dans les médias. L’économie des festivals, on le sait depuis longtemps, est un business comme un autre : investissement, retour sur investissement, cachets, recettes, audiences, marketing, image, perception, etc, etc… On comprend que les agences RP se greffent stratégiquement sur cette mécanique qui peut être, selon le but visé, une véritable machine à cash ou un gouffre sans fond… Entre les deux, c’est juste de la sueur pour «la gloire».
Il n’empêche ! Il y a des agences RP qui, non seulement, font bien leur boulot, mais aident efficacement les médias à bien faire le leur. La chose mérite d’être rappelée et soulignée. Quelques exemples vraiment en vrac : PR Média sur le festival Mawazine, Why Not Consulting sur le Festival National des Arts Populaires (FNAP), Fil Rouge sur le Festival International du Cinéma d’Animation de Meknès (FICAM), Mosaïk sur le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde et aussi sur le Festival Casa Music Week. De l’excellent travail à mettre en évidence, une disponibilité de tous les instants, de l’efficacité et, ce qui ne gâche rien, de la courtoisie sans compter.
On n’en dira pas autant d’autres agences dont le fonds de commerce s’est curieusement transformé au fil des années… Copinage avec des médias par-ci, quarantaine sur des médias par-là, favoritisme, clientélisme, traitement sélectif, relations presse pratiquées dans une grille sibylline et… suivez mon regard.
Depuis le début de 2025, les festivals se suivent et ne se ressemblent évidemment pas. Tant mieux. Le plaisir est varié. Chaque festivalier se laisse guider par son feeling, chaque média colle aux centres d’intérêt de ses communautés. À l’heure où nous mettions sous presse, le Festival Casa Music Week baissait le rideau sur un maelstrom d’ovations et le Festival National des Arts Populaires en annonçait un autre, d’un genre différent, à Marrakech. Juste avant ces deux événements de grand éclat, un autre a frappé les esprits dans une facture mi-figue mi-raisin : le Festival Gnaouas et Musiques du Monde d’Essaouira. Une bide, cette année, selon de nombreux festivaliers pourtant enclins à l’apprécier, lors des éditions précédentes. Dommage pour la cité des Alizés et pour des milliers de festivaliers restés sur leur faim, lors de cette édition 2025, apparemment plus que mièvre. Programmation qualitativement très moyenne, timings des spectacles bizarroïdes, scènes aménagées à la va-comme-je-te-pousse… Beaucoup disent ne pas garder de cette édition 2025 un souvenir impérissable… Dommage !