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EDITO

Ce danger au fil de l’eau…

PAR HASSAN EL ARCH

Assurément, le 13 juin 2020 est une date à marquer d’une pierre blanche. Le Royaume s’est doté, ce jour-là, d’une feuille de route essentielle pour la réussite de son processus de développement économique, social et humain. Sans doute même la plus importante de toutes les initiatives fondatrices actées au cours des dernières années. Il s’agit – ni plus ni moins – de l’autosuffisance du Royaume et sa sécurité en matière d’approvisionnement en eau potable.

La ressource la plus précieuse qui soit ! Partout sur la planète, l’eau, oui, est ce qui fait la différence entre la sécurité et le péril. Entre la vie et la mort ! Entre le développement et la précarité. Entre la souveraineté et l’asservissement. Visionnaire comme toujours, le Souverain a rappelé cette réalité cruciale pour le Maroc, pays semi-aride, en appelant à déployer une stratégie ad hoc dans l’immédiat. Lundi dernier à Rabat, une importantissime convention-cadre a été signée devant S.M. le Roi Mohammed VI pour la réalisation d’un programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation couvrant la période 2020-2027. Un budget global de 115,4 milliards de DH lui a été consacré. Tous les Départements majeurs y sont associés avec leurs ressources matérielles, logistiques et humaines : l’Agriculture, l’Economie et les Finances, l’Aménagement du Territoire, l’Equipement et les Transports, l’Environnement, l’Eau, l’Intérieur, les Collectivités locales…

Historique, telle est l’appréciation que s’en font les observateurs avertis. Et pour cause, la décision Royale s’inscrit en filigrane dans la prise de conscience, diffuse mais néanmoins de plus en forte chez les citoyens, de ce danger appelé communément «stress hydrique». L’expression est presque un euphémisme… Elle cache une réalité dont on ne perçoit pas toujours les soubassements au présent ni encore moins la portée sur l’avenir. Le Maroc manque DEJÀ d’eau ! Et les deux ou trois prochaines générations de Marocains paieront un prix insoutenable à la rareté de l’eau potable si la gestion du problème n’est pas assurée dès aujourd’hui comme il se doit. Avec de l’efficacité, de la célérité, du pragmatisme, un réalisme économique et une vision sociale profonde en fonction des régions et des carences de celles-ci.

La convention actée devant le Souverain définit les conditions et les modalités d’exécution et de financement de ce méga-programme national. La finalité étant de consolider et diversifier, sur les années à venir, les sources d’approvisionnement en eau potable, ainsi que l’accompagnement de la demande des populations pour cette ressource inestimable entre toutes. Le Ministre de l’Intérieur, Abdelaouafi Laftit, a résumé l’état d’esprit actuel autour de la question : «l’accès des citoyens au même pied d’égalité à l’eau et à la vie dans un environnement sain». C’est tout dire.

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