Virtuose du «Târ» iranien, Milad Mohammadi incarne la richesse de la musique traditionnelle persane. Son jeu raffiné, empreint de spiritualité, crée un pont entre les cultures et invite à une écoute profonde et universelle. En marge du récent Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde, une rencontre des musiciens perses avec la presse nationale a été organisée. Milad Mohammadi a donné, à l’occasion de sa participation au Festival, la déclaration suivante.
«La musique n’a pas de frontières. Contrairement aux langues, elle parle directement au cœur. C’est un langage universel d’amour et de paix, capable de relier les êtres humains au-delà des différences culturelles ou géographiques. Ma participation à la 28ème édition du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde est pour moi un grand honneur. C’est la deuxième fois que j’ai le privilège de jouer dans ce cadre exceptionnel, la première remontant à neuf ans. Ce festival jouit d’une excellente réputation parmi les musiciens iraniens, et il représente une plateforme unique de dialogue entre les traditions musicales du monde. J’ai présenté un programme entièrement dédié à la musique traditionnelle iranienne. Toutes les pièces sont issues du répertoire classique persan, composées par nos grands maîtres et inspirées par de célèbres poètes. Le concert, d’une durée d’environ une heure et dix minutes, a offert au public une immersion authentique dans l’âme de notre culture musicale. La culture iranienne est ancienne, profonde et riche. À travers mes concerts, au Maroc comme ailleurs, je m’efforce de faire rayonner ce patrimoine auprès d’un public international. J’ai eu la chance de collaborer avec de nombreux artistes à travers le monde, d’Europe, d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique, et ces échanges sont la preuve que tout est possible en musique. Elle crée des ponts, elle transcende les frontières, elle unit… C’est cette vision de la musique comme vecteur d’harmonie que je défends et c’est ce message de paix que je viens partager à Fès». (Photo : Zoubir Ali).
LAIDIA FAHIM
