FIFM : une très belle édition 2024, mais…
Ouverte le 29 novembre et clôturée le 7 décembre, l’édition 2024 du FIFM (Festival International du Film de Marrakech) est la 21ème dans l’histoire de ce prestigieux événement. Assurément, elle a été l’une des plus belles et des plus réussies depuis l’édition initiale en 2001. La presse internationale n’a pas tari d’éloges sur ce récent happening qui a eu, comme chaque année d’ailleurs, l’effet d’une formidable caisse de résonance pour Marrakech en particulier et pour le Maroc plus largement. Au bout de deux décennies seulement, le FIFM est, sans conteste, devenu l’un des festivals du 7ème Art les plus prestigieux au monde. On en doit le succès et l’aura à la Fondation du Festival International du Film de Marrakech. Chapeau bas !
Le seul, l’unique bémol à formuler, cette année, concerne l’un des aspects périphériques autour de l’événement, et non l’essence de l’événement lui-même. Il s’agit de la mécanique des relations presse. Curieusement, on a assisté, cette année, à un «clivage» dans les supports nationaux, certains traités comme de «grand médias» et d’autres comme de «petits médias». Si l’on se donne la peine de décrypter la logique qui a présidé à leur association (ou leur exclusion) à cette grande fête du cinéma mondial à Marrakech, on se perd en conjectures…
On ne réinvente pas la poudre : un média, quel qu’il soit, n’est important ou insignifiant que par la qualité de son travail, son engagement envers ses lecteurs et le degré de son éthique professionnelle. Un média peut être puissant par les moyens matériels qu’il déploie et néanmoins insipide dans ce qu’il sert à son public. Un média peut être modeste par le peu de ressources dont il dispose, mais en remontrer aux majors par la profondeur de ses analyses et la force de ses engagements sur le terrain de l’information. Au sens académique, il n’y a pas de grands et de petits médias. Il n’y a que de bons et de médiocres supports.
Pourquoi toute cette tirade ? Simplement pour rappeler que dans les relations presse, comme souvent dans d’autres domaines, le prescripteur n’est pas toujours celui qu’on croit. Au Maroc, des agences de RP se sont construit une solide réputation, bâtie sur un remarquable travail de collaboration avec la presse. Elles sont devenues des partenaires essentiels dans la chaîne de valeur de l’information. Une dizaine se détache dans le lot. Les voici dans le désordre : Mosaïk, TN’Koffee, Com&Talk, Weber Shandwick, Bonzaï, Brand Factory, Land of PR, Fil Rouge, Why Not Consulting, Box Com… Pour autant qu’on en juge chaque jour, le clientélisme ne fait pas partie de leur doctrine. Le travail avec elles est d’autant plus gratifiant !
HASSAN EL ARCH