Pour qui roule Aziz Ghali ?
Oui, pour qui roule donc Aziz Ghali ? Sûrement pas pour son pays. Le Président de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme (AMDH) défraie la chronique, depuis quelques jours, réussissant l’«exploit» de se mettre à dos de nombreux membres de cette ONG et, surtout, de mobiliser contre sa personne une grande partie de la presse nationale. Pourquoi ? Parce que le Sieur Aziz Ghali a décidé que le Sahara marocain est un sujet de révisionnisme et que le consensus national sur cette question est une vue de l’esprit. En d’autres termes, le plan de règlement de ce dossier sous souveraineté marocaine devrait être… négocié !
Dire que cette posture est grave ou révoltante est un doux euphémisme. Car les récentes déclarations de ce mercenaire, à propos de la cause nationale du Sahara, visent frontalement la souveraineté de l’État marocain et heurtent les sentiments patriotiques de 36 millions de personnes unies derrière le drapeau rouge et vert.
Alors, la question se pose avec insistance : quel agenda étranger le Sieur Aziz Ghali est-il en train de servir ? Suivez mon regard ! Et regardez bien surtout, car l’onde de choc, créée par les récentes sorties de ce fossoyeur de la cause nationale, non seulement menace les fondements de l’Association qu’il préside, mais interroge les consciences au Maroc, tous bords confondus, sur les motivations nauséabondes de cet homme qui prétend ébranler le consensus national sur la marocanité du Sahara.
Les défections, depuis quelques jours, au sein de l’AMDH ne se comptent plus à travers le pays. Un des démissionnaires influents, dans la région de Taourirt, a déclaré aux médias que sa décision est un effet direct et immédiat des déclarations d’Aziz Ghali sur la question du Sahara marocain. Question considérée depuis 49 ans comme la plus importante pour le peuple marocain. Question qui ne saurait, à ce titre, ni faire l’objet de discussions, ni encore moins de marchandage. Ce membre de l’AMDH a clamé, pour enfoncer le clou, n’être plus honoré de continuer à être membre de l’Association. Le «meilleur» est encore ceci : selon notre confrère «Assabah», les démissionnaires de l’ONG regrettent que l’AMDH soit aujourd’hui «Sous la domination d’un mouvement qui a pour habitude de s’écarter des constantes nationales et de se cacher derrière la défense des Droits de l’Homme pour faire chanter l’État».
Dépassant de très loin le simple cadre associatif, la question interroge donc la conscience nationale tout entière. Elle interpelle les partis politiques, les médias, les associations au sein de la société civile et jusqu’aux citoyens ordinaires. Cela s’appelle «marquer contre son propre camp». Près d’un demi-siècle depuis la Marche Verte, des centaines de morts et des milliers de prisonniers ont payé par le sang la fierté d’être Marocains. Le moins que l’on puisse faire, en leur mémoire, est de dénoncer par tous les moyens possibles la posture du paria Aziz Ghali. Un ennemi de la Patrie, il n’y a pas d’autres mots.
LE TEMPS