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Gabriel Attal, «bon» pour le Maroc ?

Par HASSAN EL ARCH
Directeur de la Rédaction
direction@letempsmag.ma

On le savait depuis un moment déjà. En Occident, pour prétendre au «nec plus ultra» de la condition humaine, il faut être juif ou gay. Les deux, c’est le «top» ! Est-ce cela qui a permis à Gabriel Attal d’accéder à la Primature en France ? Peut-être. Peut-être pas. Allez savoir. Lui s’en prévaut de manière ostentatoire, comme si son ADN religieux et son orientation sexuelle étaient les déterminants de son ascension. Curieux… Être gay et juif déterminerait donc la compétence de Gabriel Attal derrière son bureau à Matignon ? Vraiment curieux… Mais tant mieux pour le cabinet Macron et, par extension, pour la France macronienne.

La plupart des médias français glosent sur son âge. C’est effectivement le plus jeune Premier ministre de la Vème République. 34 ans et toutes ses dents. On imagine la pression qu’il doit ressentir, en ce moment, face aux dinosaures dans les cercles de l’adversité politique comme dans son propre camp. Des Gérald Darmanin et des Bruno Lemaire affûtent déjà leurs couteaux… On les comprend.

Le nouveau locataire de la Primature est-il bon pour la fonction ? C’est la seule question qui importe. En particulier de ce côté-ci de la Méditerranée. Oui, la question se pose : Gabriel Attal sera-t-il pour le Maroc un bon interlocuteur ? Œuvrera-t-il à réactiver une diplomatie qui est au point quasi-mort entre Rabat et Paris, depuis près de deux ans ? Rien n’est moins sûr.

Disons les choses sans ambages : Gabriel Attal est fondamentalement xénophobe. Si ça ne tenait qu’à lui, l’Élysée rejetterait à la mer toutes les vagues d’immigrés qui affligent son identité tricolore, les Africains, les Arabes et les Musulmans en premier. Vents pro-israéliens obligent… Sur ce point-là, d’ailleurs, le nouveau Premier ministre français partage l’idéologie de Marine Le Pen et de Jordan Bardela, du Rassemblement National, avec lesquels il a en commun une doctrine xénophobe et une rhétorique raciste.

Voilà pour la politique. Pour ce qui est du «reste», redisons-le une nouvelle fois : il en va des convictions sexuelles comme des convictions politiques et religieuses. C’est tout simplement personnel. Nul ne peut s’autoproclamer directeur de conscience, parler au nom de la communauté et prétendre lui indiquer ce qui convient et ce qui ne sied pas. Au mieux, ceux qui le font sont des mythomanes. Au pire, ce sont des individus dangereux.

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