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EDITO

«LGBTQI» ? Nous y voilà !

Par HASSAN EL ARCH

Directeur de la Rédaction

direction@letempsmag.ma

Il en va des convictions sexuelles comme des convictions politiques et religieuses : c’est personnel. Nul ne peut s’autoproclamer directeur de conscience, parler au nom de la communauté et prétendre lui indiquer ce qui convient et ce qui ne sied pas. Au mieux, ceux qui le font sont des mythomanes. Au pire, ce sont des individus dangereux.

Le propos ici n’est ni la religion ni la politique. C’est le sexe. Ou, pour être précis, la sexualité. Quoi de plus personnel que ce sujet ? Depuis la nuit des temps, les gens sont censés faire ce qu’ils veulent de leur corps car cela ne regarde qu’eux et nul en dehors d’eux. L’unique réserve est qu’en principe, les convictions sexuelles des uns et des autres ne sauraient causer du mal à autrui ou menacer la communauté. C’est l’évidence même. Curieusement, c’est le schéma inverse de cette logique qui est en train de s’institutionnaliser depuis quelque temps. Des médias, des ONG, des prescripteurs d’opinion, des politiciens, des intellectuels, des têtes bien-pensantes – pour tout dire – nous disent aujourd’hui qu’être hétérosexuel est passé de «mode». Selon eux, le nec plus ultra de la condition humaine est désormais non seulement d’être «LGBTQI», mais de le revendiquer ostentatoirement, voire en imposer la pratique en tant que normalité qui prime tout le reste.

Pour dire les choses sans détours, il s’agit pour ces directeurs de conscience que l’on fasse l’apologie de l’identité «LGBTQI», faute de quoi on est largué aujourd’hui avant d’être, demain, exclu du nouvel ordre moral. Pour être fréquentable, à leurs yeux, il faut se réclamer gay, lesbienne, bisexuel, transsexuel, queer ou intersexe. Tout le monde l’aura, du reste, déjà remarqué : la discrimination sociale a bel et bien commencé dans les publicités, les médias, les forums de discussion, les milieux sportifs, les réseaux sociaux et les happenings branchés. Les agences de communication travaillent maintenant leurs campagnes de pub, à travers le monde, en façonnant l’«idéal humain» dans le moule «LGBTQI». Le message et l’image sont toujours invariables : sois gay, sois lesbienne, sois transgenre et tu incarnes cet idéal !

Le propos en Occident n’est désormais plus d’avoir ses convictions hétérosexuelles et de vivre avec elles en paix dans la société… Le propos est de défendre et promouvoir la condition «LGBTQI» en affichant ouvertement son adhésion. D’ici à ce que la prochaine génération vive dans un monde qui proscrit ou, pire, criminalise l’hétérosexualité…

Qu’on se le dise : il ne s’agit pas d’être contre le «Système LGBTQI», mais d’être contre la dictature de la pensée unique, contre l’exclusion sous toutes ses formes, contre l’obscurantisme des mœurs et contre l’injustice tout simplement. Car à quels autres mots que ceux-là peut-on penser face à ce qui se passe actuellement sur la scène du sport de haut niveau, par exemple ? Les footballeurs qui refusent d’arborer les couleurs «LGBTQI» sur leur maillot sont sanctionnés, mis à l’écart. Demain, ce sera le tour des comédiens au théâtre, des acteurs au cinéma, des chanteurs dans les festivals, des enseignants dans les écoles, des députés au parlement, des clients à l’entrée des restaurants et des contribuables aux Impôts…

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