La moitié pleine du verre

Par HASSAN EL ARCH
Directeur de la Rédaction
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On a remarqué à maintes reprises et à propos de divers grands sujets combien l’autoflagellation reste un exercice privilégié chez les personnes qui s’obstinent à ne voir que la moitié vide du verre… Un besoin quasi-inconscient de critique amène ces éternels insatisfaits à tirer sur tout ce qui bouge, dès lors qu’il s’agit d’évaluer le sens des choses et la manière dont se font les choses. Et il en est ainsi de l’économie comme des faits de société.
Prenons, par exemple, les investissements, les réformes, les méga-chantiers ou encore l’emploi et l’intégration sociale qui y est liée. Sur ces fronts, le Maroc a bien évidemment encore du chemin à faire avant d’atteindre l’excellence, pour autant que ce concept ait un sens dans le monde globalisé et extrêmement complexe dans lequel nous vivons aujourd’hui. Mais, n’en déplaise aux incurables rabat-joie, le Royaume avance et consolide ses acquis, lentement, sûrement. Le constat est clair pour ceux qui voient la moitié pleine du verre…
Pour ceux-ci comme pour ceux-là, les faits parlent d’eux-mêmes sur le registre de l’environnement des affaires. Le doing business, comme disent les anglo-saxons. Nous consacrons au sujet la couverture de cette édition digitale de notre magazine. Elle dit que le Maroc est sur le podium africain. Plus exactement, sur la troisième marche. Un très bon rang à l’échelle continentale. D’autant plus bon que ce n’est pas le gouvernement marocain qui le dit, mais la Banque Mondiale. Excusez du peu… Dans son tout nouveau rapport «Business Ready», l’institution dresse, en effet, l’état des lieux du climat des affaires et de l’investissement dans 50 économies dans le monde, dont 15 parmi les plus dynamiques en Afrique. Un diagnostic établi, tenez-vous bien, sur la base de quelque 1.200 indicateurs spécifiques.
L’institution de Bretton Woods révèle qu’en Afrique, le Rwanda et l’île Maurice se détachent du lot en matière de doing business, suivis par le Maroc qui se distingue particulièrement, tenez-vous bien encore, dans le pilier du cadre réglementaire. Ce cadre, comme le savent les économistes et autres experts, favorise les activités commerciales et attire les investisseurs. Le revers de la médaille pour le Maroc tient aux lacunes dans les services publics et la nécessité d’améliorer l’efficacité opérationnelle. D’où l’urgence pour le gouvernement de maintenir la pression et d’accélérer les réformes ciblées pour maximiser l’attractivité économique du Royaume.
Disons, pour finir ce billet, que grâce aux réformes fondatrices menées sous le règne du Souverain, le Maroc a amélioré son climat des affaires, devenant nettement plus attractif à l’international. Et le meilleur est encore à venir tant qu’on y croit. Alors, «Yes we can», comme dirait l’autre…