192 fois bravo pour le Pavillon Maroc !

Par HASSAN EL ARCH
Directeur de la Rédaction
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Le Maroc n’a évidemment pas participé à la toute première Exposition Universelle, tenue en 1851 à Londres. Ses fonda- mentaux économiques et sociaux étaient sapés par les deux puissances coloniales de l’époque, la France et l’Espagne, qui rivalisaient à qui mieux-mieux allait en morceler le territoire… 170 ans et plusieurs guerres plus tard, le Royaume est en force à ce rendez-vous planétaire couru une ou deux fois par décennie. Il n’en est pas le promoteur, cela viendra un jour… Croisons les doigts. C’est néanmoins l’un des acteurs les plus visibles de l’Expo 2020 Dubaï.
Ils sont 192 pays à y prendre part pour tout un semestre, depuis le 1er octobre 2021 jusqu’au 31 mars 2022. Un pays arabe en est l’architecte : les Émirats Arabes Unis. Une première dans les régions d’Asie du Sud et du Moyen-Orient. C’est un motif de fierté pour tous les pays arabes, invariablement regardés par l’Occident comme des civilisations immatures, inaptes à créer et à faire avancer leur monde. Et quand bien même cela se produit parfois, la condescendance et le mépris prennent le relais de l’évidence.
Regardons ce qui se passe depuis plus de deux ans avec le Qatar, organisateur de la Coupe du Monde de football en novembre et décembre 2022. Et regardons ce qui se passe, depuis l’année dernière, avec les Émirats Arabes Unis, organisateurs de l’Exposition Universelle 2020, reportée à 2021, pandémie oblige, mais qui a néanmoins conservé sa marque «2020» dont le marketing a nécessité un investissement coûteux en termes de branding. Droits de l’Homme, corruption, esclavagisme, inéthique morale et j’en passe… Rien n’est épargné à quiconque «ose» lever la main pour organiser un happening mondial qui capte les feux des médias et draine des milliards en retombées.
Coupe du Monde, Exposition Universelle, Jeux Olympiques demain… La mentalité de l’Occident ne changera pas tant que les grands événements qui façonnent ou marquent le monde seront toujours considérés comme une «chasse gardée» des pays technologiquement avancés. Le Maroc n’en est pas là. Pas encore, même si l’épisode kafkaïen de la candidature pour l’organisation de la Coupe du Monde de football 2026 est là pour nous rafraîchir la mémoire.
Mais, disions-nous dès le début de ce billet, le Royaume se distingue admirablement parmi les 192 pays qui battent pavillon à l’Expo 2020 Dubaï. Tout son génie, sa culture, ses rêves, ses ambitions, la richesse de son patrimoine et les talents de ses femmes et ses hommes sont là, sous le regard de la planète pour les 6 mois à venir (voir article en pages 32 et 33). Un magnifique édifice qui incarne l’identité du Maroc, avec le drapeau rouge et vert sur la façade en guise de «Marhaba le monde !». C’est à voir. Nous l’espérons, en ce qui nous concerne. C’est beau. C’est même émouvant. Et cela mérite une profonde admiration pour le Commissariat Général du Pavillon Maroc, pour le ministère du Tourisme qui en assure le pilotage et pour l’agence marocaine Publikart qui en assure les relations publiques avec les médias. Bravo !