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EDITO

PÉNIBLE 2020 !

PAR HASSAN EL ARCH

C’est une question qui revient depuis presque la nuit des temps. Du moins depuis que l’humanité a inventé le calendrier. Que retiendra-t-on de l’année qui vient de s’achever ? La réponse (une fois n’est pas coutume) est indubitablement consensuelle et forcément concise. Elle tient en un mot : pénible.

2020 a charrié du bon et du moins bon. Et le moins bon a très largement dominé l’exercice. Pratiquement de bout en bout, si l’on exclut les seuls mois de janvier et février. Piètre consolation ! Cette brève parenthèse-là a définitivement marqué la frontière entre l’«avant» et l’«après» Covid.

Pénible, 2020, parce qu’elle a reformaté nos modes de vie. Presque du jour au lendemain, nous nous sommes mis à nous poser la question de savoir de quelle somme d’illusions étaient faites nos certitudes. Pénible parce qu’elle s’est terminée comme elle avait commencé. Dans la peur de qu’apporte l’année qui suit. Dans la cécité devant l’avenir immédiat. Dans le deuil pour près de 7.400 familles auxquelles le coronavirus a pris un ou une proche. Dans la précarité où des centaines de milliers de travailleurs ont brutalement basculé.

Oui, pénible, 2020, parce qu’elle restera à jamais au fond de notre subconscient comme un «blanc» sur la bande passante de notre existence. Certes, elle a apporté quelques bonnes choses dans ce torrent d’angoisses : une solidarité communautaire qu’on pensait dormante, une certaine résilience des fondamentaux de l’économie, un redéploiement des compétences, un pragmatisme social nouveau et – plus important que tout – la centralité retrouvée de la famille !

Et oui encore, pénible, 2020, parce qu’au moment même où on lui faisait nos adieux, elle nous annonçait que la «saga covidienne» est loin d’être à son terme et que 2021, elle aussi, risque de nous accabler. «Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort» ? On croirait l’adage volontiers. Disons que l’espoir fait vivre. Les scientifiques prétendent que tout ce qui monte finit par redescendre. Prions pour que ce soit vrai, en l’occurrence. Et bonne nouvelle année, tout de même, pour vous et les vôtres !

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