Allez, restons polis. Nous ne reprendrons pas à notre compte ce que des millions de personnes au Maroc paraphrasent par «Gen Zmar» ou «Gen Zbel». Oui, restons polis. Les membres du collectif arborent l’indicatif téléphonique du Maroc, «212» comme pour rappeler très clairement que leur «combat» cible le Maroc et le Maroc seul. Le pays, la terre nourricière qui les a vus naître, grandir et devenir ce qu’ils sont.
Beaucoup de membres de ce collectif sont des jeunes avec de la candeur mais énormément aigris, formatés aux nouvelles technologies mais tragiquement déconnectés du référentiel moral censé leur servir de discipline de vie. Quel Marocain, quelle Marocaine dignes de ce nom voudraient infliger à leur pays tout ce que nous avons vécu depuis la dernière semaine de septembre dernier ?
«Gen Z» ou toute autre lettre de l’alphabet, les jeunes (on le sait) sont majoritairement contestataires, rebelles à l’ordre social. Bruyants dans tout ce qu’ils entreprennent. Fréquemment agressifs. À contre-courant de tout ce qui est conventionnel. C’est leur tempérament. C’est le propre de la jeunesse. L’âge venant, ils s’assagissent au fil du temps puis prennent du recul sur les choses. Tous les sociologues s’accordent sur cette évidence. Mais cette définition ne colle pas à la «Gen Z 212». Les activistes de ce collectif sont tout sauf des patriotes. Car, redisons-le, quel citoyen digne de cette définition infligerait à son propre pays, à ses concitoyens, des atrocités dont les images ont fait le tour du monde récemment ?
Ce que les jeunes de la «Gen Z 212» ont commis contre le Maroc, ce sont des actes terroristes. Attaque d’un dépôt de munitions de la Gendarmerie Royale, pillage de boutiques, casse de pharmacies, saccage de commerces, incendie de voitures… Dans ces événements sans précédent, où est la saine colère contre l’état de la santé et de l’éducation dans le pays ? Infiniment plus grave : où est le respect dû au drapeau et à toutes les valeurs qu’il incarne ?
La «Gen Z 212» veut déstabiliser le pays, s’attaque à ses institutions, insulte son identité, marque contre son camp, pour tout dire… Ses promoteurs sont les sous-traitants d’un agenda bien compris, financé par les ennemis du Royaume à l’intérieur et à l’extérieur. Ce collectif se cache derrière des comptes fantômes, manifeste souvent derrière des cagoules et veut renverser le gouvernement en s’adressant directement au Roi. C’est sa marque de fabrique. Tout est dit. 38 millions de Marocains savent, depuis fin septembre, à qui ils ont réellement affaire…
LE TEMPS
