Amina Rezki expose ses dernières œuvres à l’Institut Français de Tanger

L’artiste Amina Rezki expose ses récents travaux à la galerie de l’Institut Français de Tanger. Son travail artistique est une traversée esthétique, poétique, une fresque humaine qui se lit au rythme du pouls fascinant de sédimentations intérieures. L’artiste propose une nouvelle écriture et pose une empreinte esthétique à la lisière du passé, du présent. Ses portraits singuliers, ses silhouettes énigmatiques, sont à la jonction de deux mondes. Son geste buté, obstiné, porte l’autre vers l’ailleurs : inépuisable voyage qui embrase l’imaginaire, chaque œuvre est une pierre angulaire qui imprègne une effervescence plastique unique, marquant lentement l’esprit. Infusant avec virtuosité mystère et révélations inattendues.
Amina Rezki dépeint une figuration exigeante. La couleur-clé est la richesse de ce tracé précis, met au jour une fresque humaine énigmatique. La ligne couleur la possède. Un dialogue est posé entre l’artiste et l’histoire : la métaphore d’un ailleurs prend tout son sens. Intangible, l’écho vers la réminiscence de souvenirs surgis de sa prime enfance. Intense, la genèse d’un univers artistique et d’un espace singulier se révèlent. La matérialité des travaux et des éléments disparates distillent une forme de subjectivité. Fine observatrice, la plasticienne transcende l’émotion : le monde est un spectacle de fragments de vie en errance où la perception se mêle à la mémoire.
Peinture-poème, peinture-baume, peinture-refuge y murmure en creux la grâce d’un temps. La sonorité de personnages espiègles, mélancoliques, fantasques, prennent leur envol, la palette intense aux tonalités vives, la partition musicale de récits palpitant de vie fécondent une esthétique nouvelle.
Libre, contemporaine, intrigante, Amina Rezki capte l’essence de l’âme humaine, sa nature mouvante, en instillant les vertiges du voyage intérieur, commente Fouzia Marouf, Curatrice de l’exposition et journaliste.