La scène du Complexe Culturel Moulay Rachid à Casablanca a vibré, les 27 et 28 mai derniers, au rythme des joutes oratoires et scéniques livrées par de jeunes talents venus des quatre coins du Royaume. Ces prestations s’inscrivaient dans le cadre des grandes finales d’improvisation théâtrale du projet «Madrastna Collèges Pionniers», une initiative du ministère de l’Éducation Nationale, du Préscolaire et des Sports, en partenariat avec la Fondation Ali Zaoua.
La cérémonie de clôture, chaleureuse et festive, s’est tenue le 29 mai en présence des élèves finalistes, de leurs encadrants, des partenaires du projet ainsi que de plusieurs invités d’honneur. Elle a marqué la fin d’un parcours intense, ponctué par des demi-finales et une grande finale qui ont tenu le public en haleine.
Le palmarès a mis à l’honneur la région de Fès-Meknès, qui s’est vue décerner le prix de la meilleure équipe. Le prix du meilleur improvisateur a été remis à la région Marrakech-Safi, tandis que Taza a reçu celui de meilleure improvisation. Des médailles ont également été remises aux quatre équipes finalistes : en 1ère place la région Fès-Meknès, en 2ème place la région Marrakech-Safi et en 3ème place ex-aequo les régions Dakhla-Oued Eddahab et Béni Mellal-Khénifra.
Cette édition a récompensé non seulement l’excellence artistique, mais aussi l’engagement, l’esprit d’équipe et la créativité déployés par les collégiens tout au long de cette aventure exceptionnelle.
Wijdane Bekkare, Cheffe de projet «Madrastna Collèges Pionniers», déclare : «Ces finales ne sont pas une fin, mais un point de départ. Elles incarnent le fruit d’un travail de fond mené tout au long de l’année dans les collèges, grâce à l’engagement des enseignants, des artistes-formateurs et des équipes éducatives. Voir ces jeunes s’épanouir sur scène est la plus belle des récompenses».
L’artiste et spécialiste de l’improvisation théâtrale, Ismaïl El Fallahi, souligne pour sa part : «L’impro, ce n’est pas seulement un art du spectacle, c’est une école de vie. Les jeunes y apprennent à écouter, à s’exprimer, à rebondir, à faire confiance à l’autre. C’est une discipline qui développe autant l’intelligence émotionnelle que le sens civique».
Inspirées du modèle de la Ligue Nationale d’Improvisation Théâtrale Nojoum, portée par la Fondation Ali Zaoua, ces finales ont permis aux élèves ayant suivi le module théâtre de mettre en pratique les compétences acquises tout au long de l’année : expression scénique, écoute active, spontanéité, répartie et surtout, le plaisir de jouer ensemble.
En parallèle, les grandes finales du module «Cinéma en Classe» se sont déroulées le 26 mai au Cinéma Pathé Casablanca, en présence d’un jury prestigieux présidé par le réalisateur Nabil Ayouch, aux côtés de Samia Akariou, Ismaïl Farroukhi, Said Mezouari et Majid Sadati.
Pour Sophia Akhmisse, Directrice Exécutive de la Fondation Ali Zaoua, «Ces finales incarnent l’essence même du projet «Madrastna» : faire de l’école un lieu de découverte de soi, d’expression citoyenne et de partage culturel. Ces jeunes nous rappellent, à travers leur talent et leur enthousiasme, que l’éducation par l’art est un formidable levier d’inclusion et de transformation».
Avec 250 collèges pionniers mobilisés à travers le Royaume et des milliers d’élèves engagés, «Madrastna» s’impose aujourd’hui comme une initiative éducative innovante, plaçant la culture et l’art au cœur de la mission de l’école publique.
