Grandiose ouverture, ce soir, du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde

C’est aujourd’hui, vendredi 16 mai, que s’ouvrira la 28ème édition du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde. Pour son lever de rideau, le festival présente une création pluridisciplinaire d’envergure, qui réunira des dizaines d’artistes et sera enrichie, comme le veut une tradition désormais bien établie, d’un extraordinaire travail d’image et de projections en mapping sur les façades du prestigieux monument de Bab Makina.
Sous le titre «Renaissances, de la Nature au Sacré», cette création grandiose mettra en scène, en sons et en images, la thématique centrale de l’édition 2025, valorisant la notion de «Renaissance», telle une impulsion de renouveau culturel, spirituel et artistique dont le Maroc est un modèle. Et c’est bien Fès qui est au centre de cette dynamique pérenne. La vieille cité a accueilli la Quaraouiyine, la plus ancienne université au monde, et qui joua un rôle important dans la vivacité du sentiment religieux d’une grande partie de l’Afrique. Fès rencontre Florence et célèbre avec elle l’esprit du «Rinascimento», cette époque brillante qui vit émerger, au 15ème siècle, la modernité européenne.
Dans une scénographie narrative et chorégraphique exceptionnelle, ce spectacle offrira une succession de fragments, inspirés de la beauté du monde, de la multiplicité de ses expressions et de l’esthétisme d’une Afrique colorée, baroque, et parfois burlesque.
Des dizaines d’artistes, représentatifs de la programmation diversifiée du festival, vont se succéder devant les murailles de Bab Makina, parmi lesquels les femmes de Mayotte qui assurent la continuité du rituel du «Deba», commémorant la naissance du Prophète, l’ensemble Areej et les chants soufis du Sultanat d’Oman, les performeurs africains du Zaouli de Manfla et du groupe Les Échassiers, la danse rituelle des Léopards de Côte d’Ivoire, les «Kassaïdes» mourides du Sénégal et les Tambours du Burundi. Également, la danse mystique du «Sama» de Meknès, la parole envoûtante du comédien malien Habib Dembelé dans le rôle du narrateur et la voix sublime de la mezzo-soprano «Colorature», Battista Acquaviva, qui redonne vie aux chants sacrés de la Renaissance italienne.
Depuis plus d’un quart de siècle, les équipes de la Fondation Esprit de Fès, promotrice du Festival, sont devenues expertes de ces événements scéniques à fort impact visuel et émotionnel, mêlant le meilleur de la technologie contemporaine et des traditions musicales du monde. Un dispositif qui célèbrera une fois encore l’exemplarité de Fès, cité de partage et d’ouverture et honorera particulièrement en cette édition 2025 l’humain dans ses multiples renaissances face à l’infini… Car comme dit le sage en Afrique, «Le corps de l’homme est bien petit par rapport à l’âme qui l’habite» !
Création «Renaissances, de la Nature au Sacré», ce vendredi 16 mai. Ouverture des portes à 18h et fermeture à 19h15. Début du spectacle à 19h30. Programme et réservations sur le site et l’application «FesFestival».