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GAZA

L’horreur infligée par Israël aux enfants palestiniens interroge la conscience mondiale…

Le Dr Graeme Groom, chirurgien orthopédiste britannique et membre du réseau humanitaire et environnemental Avaaz, vient de publier un témoignage insoutenable sur ce qu’il a vu et vécu à Gaza…

«Je suis médecin. Je reviens de Gaza et je suis l’une des rares personnes à pouvoir témoigner des horreurs qui s’y déroulent.

J’ai travaillé dans des hôpitaux bombardés et affamés. J’ai assisté à des scènes d’horreur que personne ne devrait jamais vivre. Ces souffrances, je les ai ressenties viscéralement.

Des bébés squelettiques et des enfants aux membres arrachés. Des mères trop faibles pour nourrir leurs nouveau-nés. Des infirmières et des chirurgiens qui s’écroulent de faim.

En tant que médecins, nous faisons le serment de protéger nos patients. Et ce serment ne signifie pas seulement soigner dans l’urgence.

C’est pourquoi j’ai rejoint Avaaz. Grâce à Avaaz, j’ai pu rencontrer des décideurs politiques face à face et témoigner de ce que j’ai vu. Pour les forcer à regarder la réalité d’un génocide. Pour leur faire comprendre les conséquences de leur inaction.

Certains dirigeants se sont effondrés. D’autres ont fondu en larmes. Je les ai entendus admettre qu’ils ne savaient pas que la situation était si dramatique. Et j’ai senti le vent tourner quand ils ont compris que tous ces enfants affamés, qui meurent seuls sous les bombes, auraient pu être les leurs.

Certains pays annoncent enfin des sanctions ou la suspension des livraisons d’armes. Mais ce n’est qu’une goutte d’eau; ce qu’il nous faut, c’est un raz-de-marée. C’est pourquoi je vous demande humblement de nous soutenir.

Avaaz se mobilise pour que davantage de médecins puissent rencontrer autant de présidents et de ministres que possible. Ils ont le pouvoir d’arrêter ce génocide et de faire en sorte que l’aide humanitaire franchisse la frontière.

Nous ne pouvons pas livrer cette aide humanitaire nous-mêmes à cause du blocus d’Israël. Mais nous pouvons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que nos dirigeants interviennent. Quand je pense à tous ces enfants que j’ai tenus dans mes bras avant de les voir mourir, je sens le feu brûler en moi. Et je vous promets une chose: je ne baisserai pas les bras.

Ce génocide s’arrêtera un jour. La seule chose qui compte, c’est de savoir combien d’enfants devront encore mourir d’ici là.

Nous ne parlons pas d’une catastrophe naturelle: c’est un massacre, et une famine orchestrée par Israël. Des camions remplis de lait maternisé, de nourriture et de médicaments attendent à la frontière, mais Israël refuse de les laisser passer.

Les Unes des journaux et les dossiers techniques ne font pas toujours bouger les décideurs. Mais je sais désormais que le témoignage direct et humain de médecins comme moi peut les faire réagir.

Les toucher au cœur peut briser l’indifférence. Cet instant d’émotion, associé à une pression citoyenne constante, peut balayer leurs fausses excuses et ouvrir la voie à des actions concrètes. Si nous récoltons assez, nous pourrons :

– Financer des délégations de médecins qui iront à la rencontre des responsables politiques dans toute l’Europe et au-delà.

– Soutenir les manifestations citoyennes et l’envoi de flottilles, du cœur de Berlin aux docks de Marseille, pour mettre fin aux livraisons d’armes à Israël.

– Organiser des actions médiatiques spectaculaires devant les parlements et lors des Sommets internationaux pour pousser les responsables politiques à reconnaître le génocide en cours et leur montrer qu’ils peuvent l’arrêter.

– Étoffer l’équipe de campagne et de communication d’Avaaz afin de faire changer les regards sur la Palestine.

– Financer le travail d’Avaaz en Palestine et coordonner des milliers de personnes au sein de réseaux de résistance non violente afin de mettre fin à l’apartheid et à l’occupation.

C’est le scénario du pire qui se déroule sous nos yeux. Mais ensemble, nous pouvons le réécrire.

On se demande parfois ce que l’on aurait fait si l’on avait été témoin des génocides qui ont marqué l’Histoire. La réponse est simple : c’est ce que l’on fait en cet instant !

Alors ne détournons pas le regard. Ne changeons pas de sujet. Parce que ces hommes et ces femmes qui fuient les bombes, qui font la queue pour des miettes, qui demandent au monde entier de les aider, ça aurait pu être nous !

Pour les enfants de Gaza, pour l’espoir. Dr Graeme Groom».

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