Web
Analytics
EDITO

Combien et comment sommes-nous ?

Par HASSAN EL ARCH

Directeur de la Rédaction

direction@letempsmag.ma

C’est parti pour le recensement général de la population et de l’habitat au Maroc (RGPH 2024), en sa 7ème édition depuis l’indépendance. L’opération se déroule, comme tout le monde le sait, du 1er au 30 septembre courant dans toutes les régions du pays. Un énorme processus budgétisé par le gouvernement à 1,46 milliard de DH et mené sous la houlette du Haut Commissariat au Plan (HCP) avec l’appui du ministère de l’Intérieur et des pouvoirs publics dans les 12 régions du Royaume.

Combien sommes-nous en 2024 ? Combien de ménages ? Quel taux d’urbanisation ? Quels taux d’alphabétisation et d’analphabétisme ? Quelle qualité de vie dans les milieux urbain et rural ? Quels indicateurs d’emploi et de chômage ? C’est, entre autres statistiques, ce que révéleront les résultats de ce RGPH. L’exercice d’extrapolation sur les résultats ne sert à rien, sinon à vérifier les capacités prédictives des uns et des autres. On peut toutefois se faire une idée de l’évolution de ces paramètres en regardant les éléments statistiques issus du recensement de 2014.

Le recensement, comme chacun le sait encore, est une opération décennale. Celle de 2014 avait révélé que la population légale du Maroc était de 33.848.242 âmes. Nombre de ménages : 7.313.806. Nombre moyen de personnes par ménage : 4,6. Taux d’urbanisation : 60,3%. Taux d’alphabétisation : 67,8% (celui de l’analphabétisme : 32,2%).

La perspective arrière n’est pas moins intéressante. Les données du HCP indiquent, en effet, que la population a évolué de manière régulière depuis le premier recensement du Maroc indépendant : 11.626.470 en 1960, 15.379.259 en 1971, 20.419.555 en 1982, 26.073.717 en 1994, 29.891.708 en 2004 et 33.848.242 en 2014.

Autre point essentiel à rappeler : la logistique est énorme sur ce RGPH 2024. Sur le budget de 1,46 milliard de DH alloué à l’opération, 970 millions de DH sont affectés à l’indemnisation des 50.000 agents recenseurs (oui, tant que ça !) qui ont été recrutés puis formés pour cette opération d’envergure nationale.

Il va sans dire que l’agrégation et l’analyse des données qui seront collectées permettront au gouvernement de mieux affiner son approche et de définir plus clairement les niveaux d’urgence où s’exerceront ses actions sectorielles dans les années à venir. Au moins jusqu’au prochain recensement, en 2034.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page