Web
Analytics
EDITO

Le récent (et non dernier) «trip» !

Par HASSAN EL ARCH

Directeur de la Rédaction

direction@letempsmag.ma

Au risque de décevoir un ami qui me reproche de faire «une fixation» sur l’hostilité algérienne envers le Maroc et qui me suggère de «prendre de la hauteur» par rapport aux événements, eh bien je vais commettre encore un billet sur les locataires du Palais El Mouradia. Désolé (et puis non, je ne le suis pas !), mais je suis Marocain d’abord, journaliste ensuite. En tant que tel, j’aime mon pays et m’élève contre quiconque lui veut du mal. De l’extérieur comme de l’intérieur.

Alors oui, je fais de la «fixation» ordinaire tout le temps, mais intensément une fois par semaine, pendant quelques minutes avant que le besoin de «prendre de la hauteur» me dise de passer à autre chose. Mille sujets dans l’actualité quotidienne appellent réflexion, analyse, débat… La paranoïa du pouvoir algérien n’étant qu’un bruit de fond couvert par le torrent des événements. Ce bruit, toutefois, varie en tonalité, mais jamais, non jamais en fréquence !

Regardez, écoutez, lisez tout ce qui nous vient de notre voisin de l’Est, depuis quelque temps. Jamais depuis 1975, année où le Royaume a récupéré son Sahara, Alger n’a eu le verbe aussi virulent, l’attitude aussi sournoise, la morale aussi boueuse, la posture aussi pathétique envers son voisin de l’Ouest. Lorsqu’on écrit et assure que la fuite en avant est une spécialité de l’establishment algérien, on verse en réalité dans la litote. Ici même, on a expliqué tout récemment pourquoi les tenants de ce pouvoir sont dépourvus d’intelligence politique, atrophiés de la mémoire, ingrats au possible. Et pourquoi ils ajoutent à leur passif la bêtise à front de taureau. Il pleut des preuves désormais, toutes les semaines que Dieu fait, et il faut être aveugle, prodigieusement naïf ou… simplement «aligné» pour ne pas les apprécier.

Dans le présent numéro, nous vous invitons à lire l’analyse d’un consultant politique marocain installé à Washington, qui s’est fendu cette semaine d’une pertinente Tribune relayée par «Jeune Afrique». On pourrait en résumer l’essence dans ce seul passage : «L’Algérie s’est peut-être tiré une balle dans le pied en plaçant la rivalité maroco-algérienne sur le devant de la scène. Elle veut acquérir une hégémonie incontestée en Afrique du Nord… Ce qui nécessite un accès sans entrave à l’océan Atlantique, au sud du Maroc… Ce qui nécessite de rattraper l’avancée stratégique du Maroc ou tout simplement de troubler la fête africaine de Rabat !».

Concluons avec ce récent (et non dernier) trip des généraux algériens et de leur chef et président Abdelmadjid Tebboune. Après la rupture, le 24 août, des relations diplomatiques avec Rabat, le Haut Conseil de sécurité algérien a annoncé, le 22 septembre, la fermeture pleine et immédiate de son espace aérien à tous les avions marocains et à tous les appareils volants immatriculés dans le Royaume.

Nous disons bien un «trip» récent car il y en aura assurément d’autres, dans les jours ou semaines à venir. Delirium tremens oblige, les militaires chamarrés qui émargent au Palais El Mouradia planchent probablement sur la prochaine annonce… Interdire l’accès à leur territoire aux vents qui soufflent du Rif vers la Kabylie. Sommer les courants marins, au large d’Al Hoceima, pour se détourner d’Oran, d’Alger et de Bejaia. Lancer un ultimatum aux oiseaux migrateurs qui seraient tentés par des raccourcis depuis Oujda ou Nador vers Sidi Belabbès et Biskra… Allez savoir.

Related Articles

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button