Es-Smara : l’agression de trop

Par HASSAN EL ARCH
Directeur de la Rédaction
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Assurément, un nouveau palier a été franchi dans l’escalade autour du dossier du Sahara marocain. Le «Polisario» et son sponsor algérien déclarent désormais ouvertement leur hostilité envers le Royaume et ne font plus aucun mystère de leurs intentions : en découdre avec le Maroc, quel qu’en soit le prix et par tous les moyens, y compris terroristes. L’événement de la nuit du 28 octobre dernier à Es-Smara est d’une clarté limpide et appelle des conclusions tout aussi claires. Le pays est attaqué dans son intégrité territoriale par un groupe de mercenaires notoires, soutenus par le régime algérien qui s’en prend au Maroc depuis près de cinq décennies. Ce faisant, il sème le chaos dans ce qui reste encore du Maghreb.
Un nouvel échec cuisant pour la diplomatie algérienne aux Nations Unies, cette semaine, est venu rappeler, s’il en était encore besoin, l’ampleur de la dérive d’Alger sur le dossier du Sahara marocain. L’ONU a, en effet, acté une prorogation du mandat de la «Minurso», soutenant de facto le plan de règlement marocain en tant que solution juste et crédible, dans le cadre d’une souveraineté territoriale qui ne saurait faire l’objet d’aucun marchandage. Dans sa fièvre toxique, l’Algérie d’Abdelmajid Tebboune rumine les revers qu’elle n’en finit pas d’essuyer, injectant encore davantage de milliards de dollars dans la stratégie terroriste du «Polisario».
Quatre explosions se sont donc produites, dans la nuit du 28 octobre dernier, à Es-Smara, causant la mort d’un citoyen et en blessant trois autres, selon les autorités locales. Des explosions qui ont endommagé deux maisons dans une zone résidentielle. Dans un communiqué diffusé hier par des médias séparatistes, les criminels de guerre du «Polisario» ont revendiqué l’attaque sur Es-Smara.
L’Ambassadeur permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, est monté au créneau, le 30 octobre à la tribune des Nations-Unies à New York, lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de l’adoption par l’ONU de la résolution prorogeant d’un an le mandat de la «Minurso». Le diplomate marocain a souligné que les déflagrations ont visé un périmètre civil (quartier industriel, Hay Essalam et Hay El Wahda) et qu’il n’y a aucune installation militaire dans les zones visées, montrant aux journalistes du monde entier des photos cartographiées de la ville.
Le «Polisario» groupe terroriste, on savait déjà… Le régime algérien terroriste lui-même, voilà qui est intéressant. Et voilà qui marque une disruption dans ce conflit artificiel monté de toutes pièces par les commanditaires du palais El Mouradia. Qui sème le désordre récolte le chaos.