Par HASSAN EL ARCH
Directeur de la Rédaction
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Contrairement au sens de l’expression galvaudée disant qu’«Il n’y a pas de quoi être fier», les deux programmes «Awrach» et «Forsa» affichent un bilan 2022 qui suscite une réelle fierté dans ce contexte de post-crise. Pour le gouvernement, certes, qui en a impulsé la dynamique et pour les bénéficiaires qui ont mis un pied à l’étrier de l’auto-entrepreneuriat. Ce sont deux chantiers-phares dans le mandat du cabinet Akhannouch. Deux challenges de plus en termes de promotion de l’emploi, de création de richesse et, in fine, de développement humain, ainsi que l’a défini le Souverain.
On ne l’a pas assez répété au cours de l’exercice écoulé, en tout cas pas suffisamment mis en relief : les programmes «Awrach» et «Forsa» constituent des jalons fondamentaux dans la construction de ce Maroc qui avance et qui entreprend. À côté de chantiers structurants et de réformes déterminantes (charte de l’investissement, protection sociale, modernisation de l’enseignement…), ils incarnent une énergie régénératrice mise en œuvre au plus haut niveau dans le dispositif institutionnel. Ce ne sont pas tant les milliards de DH qui focalisent l’attention, mais la finalité du projet qu’ils suggèrent : permettre à des milliers de porteurs de projets de réussir individuellement en faisant réussir collectivement leur entourage, leur communauté, leur écosystème, leur région, leur pays en définitive.
Le bilan des deux programmes a été décliné par le menu détail, lundi dernier, par le chef du gouvernement, lors d’une réunion spéciale tenue à Rabat avec tous les ministres concernés sectoriellement par «Awrach» et «Forsa». Comme on le titre sur notre couverture et dans le dossier que nous consacrons au sujet dans ce numéro (pages 16 à 21), Aziz Akhannouch n’est pas peu fier de ce qui a été engrangé en 2022 et sème déjà à tous vents pour 2023 ! Quelques indicateurs permettent de prendre la mesure des réalisations : 103.599 bénéficiaires dans le cadre «Awrach», en attendant «Awrach II», et plus de 10.000 porteurs de projets dans le cadre de «Forsa» en attendant «Forsa 2023». La Loi de Finances 2023 a budgétisé 2,25 milliards de DH pour «Awrach» avec un objectif de 250.000 nouveaux emplois dans le cadre des chantiers publics de petite et moyenne envergures. Pour le programme «Forsa», une enveloppe de 1,25 milliard de DH a été consacrée avec des prêts d’honneur d’un montant de 100.000 DH, dont 10.000 DH à titre de subvention.
Morale de l’histoire : l’auto entrepreneuriat a le vent en poupe au Maroc. Tant mieux parce que cela signifie que les porteurs de projets ne désespèrent pas et qu’ils bougent dans un constant élan d’espoir. Cela signifie aussi que l’État assume sa responsabilité en mettant à disposition les ressources et les outils qu’il faut. On peut gloser tant qu’on veut sur les couacs et les lourdeurs de l’Administration. Les pouvoirs publics assurent sur ce front et, à travers «Awrach» et «Forsa», permettent à des dizaines de milliers de Marocains de croire à un lendemain meilleur.
