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EDITO

Parallélisme des formes ?

Par HASSAN EL ARCH

Directeur de la Rédaction

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Dans l’actualité qui bouillonne en ce moment sous nos yeux, un passage dans le discours de S.M. le Roi Mohammed VI, le 20 août dernier, à l’occasion du 69ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, résonne chaque jour plus fort. L’actualité en question charrie, comme d’habitude, les relents de sournoiserie et de duplicité auxquels nous ont habitués de prétendus «pays amis».

Le passage en question dans le discours Royal est celui-ci : «Je voudrais adresser un message clair à tout le monde : le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international. C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit. S’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës, Nous attendons qu’ils clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque».

Tout a été dit face à l’actualité. Celle-ci a donné, en effet, toute son acuité et sa profondeur à la vision du Souverain.

Le 26 août, sur le tarmac de l’aéroport Tunis-Carthage, le président tunisien Kais Saied recevait le chef du «Polisario», Brahim Ghali. Accueil en grande pompe, accolades et tapis rouge à la descente d’avion. Un ennemi mortel du Maroc, terroriste international et criminel de guerre notoire auquel le président tunisien a fait tous les honneurs dus à un Chef d’État. Le 18 octobre, l’Afrique du Sud déroule, elle aussi, le tapis rouge au chef du «Polisario». Son président, Cyril Ramaphosa, a déclaré solennellement que Pretoria soutenait «sans état d’âme» la «République arabe sahraouie» autoproclamée.

Dans les deux cas, il s’agit de pays qui entretiennent des relations diplomatiques en bonne et due forme avec le Royaume, font des affaires avec le Maroc et n’en affichent pas moins ouvertement leur hostilité à sa souveraineté sur le Sahara ! On connaissait la haine pathologique d’Alger pour le Maroc sur ce dossier. La manne du gaz et du pétrole algériens a mis Tunis dans la poche d’Abdelmajid Tebboune. Kais Saied ne pouvait qu’être aux bottes des généraux du palais El Mouradia. Cyril Ramaphosa ne mange pas autant dans la main d’Abdelmajid Tebboune, mais s’encanaille volontiers avec lui en partageant les valeurs communes de fourberie et d’infréquentabilité politique. Sa rhétorique sur le combat sud-africain pour la défense de la morale et du droit fait sourire à près de 11.000 km ! Vendu aux lobbies financiers et industriels de son pays, il mange sans état d’âme (une de ses spécialités) à tous les râteliers avec un rare opportunisme. Tout en promettant d’éradiquer la corruption et le népotisme, Cyril Ramaphosa détourne, là aussi sans états d’âme, les donations de son parti et arrose, au passage, son fils Andile pour un job «consultant». Ce faisant, il ment au Parlement de son pays en travestissant la vérité lorsque les questions fusent… Voilà le haut responsable politique, le Chef d’État, le combattant de l’africanité qui prétend insulter aujourd’hui le Maroc.

Jusqu’à preuve du contraire, la Tunisie et l’Afrique du Sud ont des ambassades en activité au Maroc. Et jusqu’à preuve du contraire, le Maroc n’offense ni la Tunisie ni l’Afrique du Sud parce qu’il n’accueille ni ne soutient les ennemis de ces deux pays. Une bonne leçon sur le principe de parallélisme des formes s’impose à l’esprit ! N’est-ce pas, Si Nasser Bourita ?

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