ONU : le nécessaire bon sens

Par HASSAN EL ARCH
Directeur de la Rédaction
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Un des diplomates américains les plus fervents sur le dossier du Sahara marocain a appelé, hier jeudi, le Conseil de Sécurité de l’ONU à avancer vers une solution politique durable dans ce dossier sur la base du plan d’autonomie proposé par le Maroc. Il s’agit d’Edward Gabriel, ancien ambassadeur des États-Unis en poste à Rabat entre 1997 et 2001. Il est aujourd’hui membre du conseil d’administration de l’Institut des États-Unis pour la Paix, un organisme public fondé sous la houlette du Congrès. Son sens de la géopolitique et son franc-parler avaient fait de ses rencontres avec la presse marocaine des moments médiatiques très forts.
Deux décennies après, ses analyses n’ont rien perdu en termes de profondeur et d’acuité. Politologue émérite, il reste égal à lui-même, dit ce qu’il pense et pense ce qu’il dit. «Le Maroc a présenté en 2007 une proposition qui a été qualifiée de sérieuse, crédible et réaliste par le Conseil de Sécurité de l’ONU, qui est appelée à avancer vers cette solution avec le soutien des États-Unis», a déclaré Edward Gabriel dans un message à l’adresse des participants à la première Conférence internationale pour la paix et la sécurité au Sahara, tenue à Las Palmas les 22 et 23 septembre courant. Le Royaume étant attaché à une relation étroite et stratégique avec les États-Unis, fondée sur des intérêts et des valeurs mutuels, «il est donc important que les États-Unis soutiennent le Maroc en ce qui concerne la question du Sahara et œuvrent au sein de l’ONU pour atteindre une solution basée sur l’autonomie sous souveraineté marocaine», a plaidé l’ancien diplomate américain.
En résonance à cet appel, l’ancien ministre espagnol de la Défense et ex-responsable des services de Renseignements, José Bono, a émis un signal fort, en marge du même conclave : «Nous sommes en 2022. La dernière fois que le Conseil de Sécurité des Nations Unies a utilisé l’expression «tenue d’un référendum» dans ses Résolutions sur le Sahara, c’était dans la résolution «1359» du 29 juin 2001». Cet ancien président du Congrès espagnol des députés a fait observer qu’en 2007, «le Maroc a répondu à l’appel du Conseil de Sécurité pour une solution politique en proposant un plan d’autonomie pour le Sahara. Depuis lors, l’instance onusienne considère la proposition marocaine comme sérieuse et crédible», rappelant au passage que la lettre et l’esprit de cette proposition sont bien connus en Espagne.
Alors que se tient la 77ème Assemblée générale de l’ONU, le Maroc maintient le tempo dans sa dynamique diplomatique à travers une task force qui bouge beaucoup à New York. Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et l’ambassadeur permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, portent cette offensive dans les travées de l’ONU. 36 millions de Marocains les suivent de près…