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Que Dieu nous vienne en aide !

Par HASSAN EL ARCH

Directeur de la Rédaction

direction@letempsmag.ma

Que Dieu nous vienne en aide. C’est une «guerre» qui ne ressemble à aucune autre… À croire que l’humanité passe un test dans l’antichambre du purgatoire. L’ennemi est non seulement invisible, mais invincible. Ou presque. Car voilà deux années maintenant que le coronavirus est parmi nous et qu’on n’est toujours pas sorti de son emprise mortelle, même au prix de plus de 5 millions de décès enregistrés à travers le monde, à ce jour. Que Dieu nous vienne en aide car, pour la première fois dans les annales de la médecine moderne, celle-ci semble impuissante à trouver la parade préventive ou la formule curative pour conjurer le virus. Tout ce que compte la planète comme cerveaux brillants et technologie médicale ne réussit point à endiguer le raz-de-marée du «Covid-19». C’est ahurissant pour les uns. Profondément déprimant pour les autres. Et juste intrigant, entre les deux.

La maladie devient quasiment hors contrôle. Le nouveau variant «Omicron» est non seulement plus méchant que ses prédécesseurs, mais il snobe apparemment les vaccins qui ont pourtant mobilisé des milliards de dollars pour leur développement depuis mars 2020. C’est ce que nous disent les experts depuis quelques jours. En particulier ceux de l’Organisation Mondiale de la Santé et, à leur tête, le patron lui-même de cette agence onusienne : «l’émergence du variant «Omicron» hautement muté souligne à quel point notre situation est périlleuse et précaire». Le Directeur Général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, avertit qu’une nouvelle vague d’infections et de décès s’abat sur l’Europe où le variant «Delta» est déjà largement majoritaire. Maintenant, l’«Omicron» s’invite dans la razzia planétaire !

On a connu, en près deux années de pandémie, l’«Alpha», le «Bêta», le «Gamma» et le «Delta». Le 5ème variant présente un nombre inhabituellement élevé de mutations. Les chercheurs européens et américains auraient recensé pas moins de 32 mutations de la fameuse protéine «Spike», qui donne sa capacité au coronavirus d’entrer dans les cellules humaines et les infecter, alors que les précédents variants n’opéraient que quelques mutations qu’on pouvait compter sur les doigts d’une seule main.

«Alpha», «Bêta», «Gamma», «Delta», «Omicron»… à Dieu ne plaise, une bonne partie de l’alphabet grec y passera, à ce rythme. Terrible phénomène de banalisation ! Il y a encore peu de temps, les variants étaient qualifiés selon leur lieu géographique d’apparition. L’«Alpha» était dénommé variant britannique. Le «Bêta», sud-africain. Le «Gamma», brésilien. Le «Delta», «indien». L’«Omicron», sud-africain lui aussi. À un moment donné, l’OMS a estimé (à juste titre) que ces appellations devenaient stigmatisantes pour les pays et les populations concernées. Alors oui, que Dieu nous vienne en aide. On en a besoin pour démarrer 2022 moins tristement que 2021 et moins dramatiquement que 2020…

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