Web
Analytics
AFGHANISTAN

Les Talibans prennent Kaboul et le Président Ashraf Ghani s’exile

Le chef de l’État afghan Ashraf Ghani a annoncé hier avoir quitté le pays pour «éviter un bain de sang» alors que les Talibans, en pleine reconquête territoriale, sont entrés dimanche dans la capitale Kaboul. «Les Talibans ont gagné et sont à présent responsables de l’honneur, de la possession et de l’auto-préservation de leur pays», a reconnu le président Ashraf Ghani sur sa page «Facebook», précisant avoir quitté le pays pour «éviter un bain de sang», car sinon «d’innombrables patriotes auraient été tués et la capitale aurait été détruite».

Cet exil à l’étranger a d’abord été annoncé par son rival et ancien Vice-Président Abdullah Abdullah, chef du Haut Conseil pour la Réconciliation Nationale, sans toutefois préciser sa destination. Le chef de l’Etat n’a pas non plus précisé où il se rendait. Au pouvoir depuis sept ans, «l’ancien Président afghan a quitté la nation. Il rendra ses comptes devant Dieu et les gens rendront leur jugement», a déclaré Abdullah Abdullah dans une vidéo publiée sur sa page «Facebook».

Après avoir réussi à reconquérir la majeure partie du territoire afghan en moins de dix jours, les Talibans sont entrés hier dimanche dans la capitale Kaboul. «Des unités militaires de l’Emirat Islamique d’Afghanistan sont entrés dans la ville de Kaboul pour y assurer la sécurité», a annoncé sur «Twitter» un de leur porte-parole, Zabihullah Mujahid.

Les Talibans, rappelons-le, avaient été chassés du pouvoir il y a 20 ans par une coalition menée par les États-Unis en raison de leur refus de livrer le chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001. Dans une déclaration à la chaîne de télévision britannique BBC, un autre porte-parole des insurgés, Suhail Shaheen, a évoqué un transfert pacifique imminent du pouvoir assurant que les Talibans «ne chercheraient à se venger de personne, y compris des militaires et des fonctionnaires ayant servi pour l’actuel gouvernement». Le Ministre de l’Intérieur, Abdul Sattar Mirzakwal, pour sa part évoqué un «transfert pacifique du pouvoir» vers un gouvernement de transition.

M. E.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button