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Casablanca accueille 35 pays autour d’un symposium sur la réduction des risques

African Global Health et Diplomatic Courier ont organisé, les 4 et 5 septembre 2025, un symposium de haut niveau, à Casablanca, pour explorer l’approche émergente de l’Afrique en matière de gouvernance par la réduction des risques, un modèle pragmatique fondé sur la solidarité, l’inclusivité et la résilience. Une conférence qui réunit 35 pays d’Afrique, du monde arabe, d’Asie, d’Europe et des Amériques sous l’intitulé «De la crise à la protection : ce que l’Afrique peut nous apprendre».

Cet événement de haut niveau, organisé sous l’égide de Maroc Newspaper, est rehaussé par le lancement officiel de «Harm Reduction -The Manifesto 2025». Il s’agit là d’un nouvel ouvrage aux éditions Orion qui marque la voix de l’Afrique et du Global South créant des ponts de travail en connexion avec le monde. L’ouvrage amplifie les voix d’experts africains et internationaux appelant à des systèmes de gouvernance plus justes, plus efficaces et fondés sur des données probantes. On note notamment la participation de grands experts venus des quatre coins du monde, du Maroc, d’Égypte, d’Arabie Saoudite, des Émirats Arabes Unis, du Liban, de la Tunisie, du Sénégal, de l’Afrique du Sud, du Zimbabwe, de l’île Maurice, de la Côte d’Ivoire, du Nigeria, du Congo, du Gabon, du Mali, du Burkina Faso, du Cameroun, du Soudan, du Rwanda, de la Zambie, du Ghana, d’Indonésie, d’Inde, du Pakistan, de France, de Belgique, de la Grande Bretagne, de l’Espagne, de l’Italie, des États-Unis d’Amérique, du Canada, de l’Équateur, du Brésil, de la Turquie, de la Jordanie et d’autres pays qui ont répondu présent pour nourrir les débats de cette conférence sur les politiques internationales en matière d’anticipation des grandes crises qui peuvent menacer les populations humaines dans le monde.

Plus qu’un simple rendez-vous académique

Dans un contexte de crises mondiales qui se chevauchent, du changement climatique aux urgences sanitaires en passant par les migrations massives, l’Afrique propose un modèle tourné vers l’avenir, ancré dans les principes de la réduction des risques, à travers de nombreuses politiques nationales chacune ancrée dans la vision de chaque pays et de chaque région, selon les moyens, selon les réalités géographiques et économiques de chaque  gouvernement, en vue d’apporter une approche fiable et surtout viable pour préparer les nations à faire face aux crises qui peuvent nous menacer dans le futur.  Initialement née dans le champ de la santé publique, cette approche est aujourd’hui réinventée pour orienter les politiques, les institutions et la coopération internationale. Le symposium réunit de fait des responsables gouvernementaux, des leaders de la santé publique, des diplomates et des acteurs du changement afin d’examiner comment ce prisme de gouvernance peut inspirer de nouvelles formes de coopération Sud-Sud et des systèmes publics plus résilients.

Pour Dr Imane Kendili (photo), fondatrice et Présidente de African Global Health (AGH), qui organise cette conférence en partenariat avec le prestigieux think tank américain, basé à Washington, Diplomatic Courier, présidé par l’excellente Ana. C. Rold, en collaboration avec World 2050 et Orion Production et Maroc Newspaper, ce congrès international revêt une importance capitale : «Ce symposium est bien plus qu’un simple rendez-vous académique : c’est un point de bascule. L’Afrique a souvent été le théâtre de crises. Aujourd’hui, elle propose un modèle inspirant pour le monde. Réunir à Casablanca des décideurs africains et internationaux autour de la réduction des risques en gouvernance, c’est montrer que nous avons des solutions concrètes, ancrées dans l’expérience, et que nous voulons les partager. L’événement est une plateforme de dialogue, mais surtout un laboratoire d’idées où se dessine une nouvelle diplomatie de la coopération et de la solidarité».

Cette dynamique est portée par les thèmes clés qui ont été débattus durant les deux jours du symposium, à savoir : le financement innovant et les alliances pragmatiques, la diplomatie culturelle et les partenariats internationaux et des solutions de gouvernance face aux défis mondiaux. Pour Jawad Salmane, Directeur Éditorial de Maroc Newspaper, la présence de Diplomatic Courier lors de cette conférence est un atout majeur sachant que le think tank n’a jamais travaillé au Maroc ni en Afrique. C’est donc une première mondiale qui montre à quel point le Maroc et l’Afrique sont aujourd’hui au centre des débats mondiaux : «Diplomatic Courier est une voix respectée dans la diplomatie mondiale. Leur engagement à nos côtés garantit que ce manifeste ne restera pas cantonné à l’Afrique : il portera sur la scène internationale, auprès des décideurs, des institutions multilatérales et des acteurs privés. Ensemble, nous créons un pont entre le local et le global, entre les solutions africaines et leur diffusion internationale. Ce partenariat incarne parfaitement l’esprit du manifeste : bâtir des alliances pragmatiques, au-delà des frontières», précise le diplomate international.

C’est le même point de vue partagé par le Pr Peter Harper qui souligne que «Gouverner, ce n’est pas rêver un monde sans risque, cela n’existe pas. Gouverner, c’est reconnaître le risque et agir pour en réduire les conséquences. Dans la santé, cela signifie prévenir ! Dans le climat, anticiper les catastrophes au lieu d’attendre les drames. Dans les migrations, créer des voies sûres au lieu de fermer les yeux. La réduction des risques appliquée à la gouvernance, c’est une stratégie pragmatique qui place l’humain et la dignité au cœur des décisions».

Une Charte africaine portée par le Maroc

C’est dans ce sens que l’experte du Zimbabwe, Tendai Mhizha affirme que «L’Afrique ne se contente pas de réagir aux crises. Elle propose un modèle capable d’inspirer le monde. La réduction des risques appliquée à la gouvernance est notre réponse concrète aux défis d’aujourd’hui et de demain».

Une présence africaine de plus en plus accrue et décisive qui montre aujourd’hui les prémices d’une prochaine Charte africaine, portée par le Maroc, pour doter le continent d’une stratégie sanitaire inclusive globale à même de répondre aux réalités de l’Afrique et aux attentes des peuples africains. Cette nouvelle approche partagée par de nombreux pays africains se base essentiellement sur la réinvention des systèmes de gouvernance, comme le préconise Ana C. Rold, Fondatrice et PDG de Diplomatic Courier et co-organisatrice de l’événement : «Nous parlons souvent de réinventer les systèmes, mais ce manifeste fait plus qu’imaginer : il trace un cadre audacieux et concret qui place la dignité humaine et la coopération au centre de la gouvernance».

Ce symposium a été rehaussé par le lancement mondial d’un manifeste signé par plus de 40 experts de tous les continents. Il s’agit de «Harm Reduction : The Manifesto 2025», un ouvrage scientifique de belle facture qui réunit les visions, les analyses et les points de vue de grands experts mondiaux autour de la question des risques et des politiques propices pour y faire face avec efficacité et efficience. Pour le Pr Morgan Chetty : «Ce manifeste est un texte fondateur. Il s’appuie sur des expériences africaines et du Sud global pour proposer une méthode claire : accepter le risque comme une donnée permanente, et bâtir des politiques pour le contenir et le transformer en opportunité. Contrairement à d’autres textes qui restent théoriques, celui-ci est concret et opérationnel. C’est un outil de plaidoyer, mais aussi un levier de coopération qui inspirera les gouvernements, les ONG et le secteur privé. Ce manifeste est un cadre opérationnel, pas seulement une idée : il transforme les crises en opportunités».

L’Afrique a appris à gérer la rareté par la solidarité

Sans nul doute, cet ouvrage de référence qui est le troisième volet d’un travail qui a déjà couvert deux volumes en 2022 et en 2023, traduit dans plusieurs langues sert de base de travail pour de nombreuses universités et des laboratoires d’idées pour faire converger toutes ces vision en une série de recommandations à même de servir de base de travail pour les gouvernements, surtout dans une logique Sud-Sud, qui sert aujourd’hui de locomotive pour le monde. Cette stratégie Sud-Sud est centrale. Le Sud global partage des défis communs mais aussi des solutions audacieuses. L’Afrique a appris à gérer la rareté par l’innovation, la fragilité par la solidarité.

Ces leçons doivent être partagées, non seulement entre pays africains, mais aussi avec l’Amérique latine, l’Asie et d’autres régions. La coopération Sud–Sud n’est pas une alternative secondaire, c’est une voie d’avenir, où les partenariats sont égalitaires et fondés sur la confiance. Diplomatic Courier, en portant ce message à l’échelle internationale, permet de multiplier l’impact de ces expériences. Cette approche est partagée par d’imminents spécialistes tels que David Khayat, John Deanfield, Serigne Magueye Gueye, Lidio de Carvalho, Kingsley amafibe, Mary, Akangbe, Lindse Murphy, Mohamed Elteriaky, Enrique Teran, Rabia Cozijn, Andi Bakti, Ana Mamede et tant d’autres experts mondiaux qui ont fait escale à Casablanca, le temps de quelques jours pour enrichir les travaux de ce symposium qui se veut une étape préparatrice de la troisième conférence mondiale sur la réduction des risques, qui aura lieu début 2026, au Maroc, pays catalyseur des grands changements et des profondes mutations que connaît le continent africain aujourd’hui, grâce à la Vision éclairée de S.M. le Roi Mohammed VI qui a fait de l’Afrique et de la sécurité sanitaire et alimentaire l’un des grands projets de son illustre Règne.

LAIDIA FAHIM

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