Fidèle à sa croisade contre le Maroc, le journal français «Le Monde» a commis récemment une sortie en six volets, exactement dans la même veine qu’on lui connaît depuis des lustres. Une gadoue qui pue la haine viscérale envers le Royaume. On la doit, cette fois, à deux traiteurs-maison, Christophe Ayad et Frédéric Bobin, plumitifs bien connus pour leur obsession dès qu’il s’agit de «se faire» de l’arabe, du musulman et de l’africain. Du Soudan à l’Égypte, en passant par le Rwanda, la Palestine et naturellement le Maroc…
Christophe Ayad est un champion du journalisme approximatif. Adepte bien connu de l’à-peu-près. Spécialiste des sources-chimères. Frédéric Bobin, lui, est notoirement badgé pro-algérien. On lui connaît une rare jouissance mentale quand il écrit un sujet sur le Maroc. L’un et l’autre ont donc signé, courant août dernier, un énième «scoop» sur le Maroc, la Monarchie, l’air du temps dans le Royaume, ses institutions, ses particularismes sociaux, son identité pour tout dire.
Les médias du monde entier le savent depuis une éternité : le mois d’août est classiquement celui des marronniers journalistiques. «Le Monde» n’est pas en reste pour colmater les brèches de l’actualité caniculaire. La politique prend congé ? On brode du factuel bien vendeur, cousu-main évidemment. De préférence contre des pays, des États, des personnalités qui ont «le culot» de dire leur fierté identitaire et d’affirmer leur développement croissant, y compris face aux anciennes puissances coloniales.
Pierre Nora, historien français, éditeur et membre de l’Académie Française, mort en juin dernier, a légué à la postérité une des meilleures citations pour qualifier ce genre de reporters : «D’abord, ils lèchent, puis ils lâchent et ensuite ils lynchent !». Il avait tellement raison. Des scribouillards comme Christophe Ayad et Frédéric Bobin ne sont pas des journalistes. Ce sont des snipers sans aucune morale. Des mercenaires à la botte de pays, de courants politiques, de groupes de pression commanditaires. Quel effroyable naufrage éthique pour «Le Monde», naguère média-modèle, devenu depuis quelques années un support de caniveau…
