Que fait le Maroc pour protéger l’enfance ?

L’ONU commémore le 4 juin de chaque année, depuis 1982, comme Journée internationale dédiée aux enfants qui sont victimes innocentes des agressions. Qu’en est-il au Maroc ?
PAR LAIDIA FAHIM
Le sens de la commémoration de la Journée Internationale des enfants victimes innocentes des agressions n’échappe à personne. Le but : reconnaître les souffrances endurées par les enfants du monde entier, victimes de violences physiques, psychologiques et émotionnelles. Cette Journée consacre l’engagement de l’ONU pour défendre et préserver les droits des enfants. Dans la même logique, il faut rappeler que le ministère de la Solidarité, du Développement social, de l’Égalité et de la Famille a lancé, le 25 mai dernier, les programmes «Kafala», «Mowakaba» et «Wladna». Le programme «Kafala» pour la promotion et la prise en charge des enfants privés de soutien familial a été lancé en coordination avec de nombreuses parties prenantes : 13 Départements ministériels, 5 établissements publics relevant de leurs ministères, les autorités judicaires, la présidence du Ministère Public, l’Observatoire National du Développement Humain, l’Observatoire National des Droits de l’Enfant, la Ligue Marocaine pour la Protection de l’Enfance, ainsi que pas moins de 51 Associations œuvrant dans le domaine de l’enfance en collaboration avec l’UNICEF.
Hautes orientations Royales
Quant au programme «Mowakaba», il est destiné aux enfants et aux jeunes appelés à quitter les établissements de protection sociale dès l’âge de 18 ans. Le ministère de tutelle a lancé, dans ce sens, un projet de soutien aux jeunes qui sont concernés au niveau de 25 établissements de protection sociale. Le but : soutenir ces jeunes dans l’intégration sur le marché de travail, le logement, la couverture sociale et la participation à la vie sociale, économique, culturelle et politique du pays.
En droite ligne des hautes orientations du Souverain en matière de promotion et de protection de l’enfance, et conformément à l’initiative «Rabat : ville sans enfants en situation de rue», il faut rappeler que l’Observatoire National des Droits de l’Enfant, que préside S.A.R. la Princesse Lalla Meryem, avait lancé, le 4 décembre 2019, avec la présidence du Ministère Public, un plan d’action pour protéger les enfants de l’exploitation à des fins de mendicité. Une expérience-modèle à Rabat, Salé et Témara. Pour sa part, le programme «Wladna» a été initié pour permettre le déploiement de dispositifs territoriaux intégrés pour la protection de l’enfance.
Qu’en est-il des enfants en situation de rue ?
Le soutien aux projets des ONG qui s’activent dans le domaine de la réinsertion des enfants en situation de rue est un travail de longue haleine. Pour mieux renforcer la prévention du retour de cette catégorie de la société dans la rue, en particulier ceux qui ont été repérés pendant la période du «Covid-19», le ministère de tutelle a soutenu 28 projets portés par des Associations opérant dans le domaine de l’assistance sociale et de la réinsertion des enfants en situation de rue, totalisant 3,26 millions de DH. Ces projets intéressent les régions de Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès, Casablanca-Settat, l’Oriental, Marrakech-Safi, Souss-Massa, Dakhla-Oued Eddahab et Laâyoune-Sakia El Hamra.