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EDITO

Le tourisme en danger Mobilisons-nous pour le sauver

PAR ABDELHADI ALAMI

C’est une évidence : l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est en train d’avoir un gros problème de conscience avec la planète. Son traitement du phénomène «Covid-19», depuis le début de cette année, nourrit chaque jour l’unanimité contre elle ! Des voix partout dans le monde s’élèvent contre le mode opératoire qu’elle a imposé aux Etats pour gérer la pandémie. Le stress qu’elle induit dans ses directives aux gouvernements tient de la quasi-hystérie. Corollaire : la crise qui n’était que sanitaire au départ s’est muée en crise économique, en crise sociale, voire en crise systémique dans de nombreux pays.

Le Maroc ne fait pas exception dans ce constat, quoique mieux logé que d’autres territoires lourdement impactés. Il n’en reste pas moins que l’économie du tourisme dans le Royaume est en morceaux… Imaginer un tourisme normal ou des activités de voyages professionnels dans le cadre des mesures barrières est quelque chose d’irréaliste. Distanciation sociale, port du masque, interdiction de se serrer la main, de s’étreindre ou de s’embrasser, ne pas faire la fête, ne pas se distraire dans les hôtels et les clubs de divertissement… Quel tourisme, dans ces conditions, peut-on sérieusement imaginer ? On comprend que des destinations touristiques majeures comme Agadir soient aujourd’hui à l’agonie.

L’Etat a pris, dès le départ, des mesures importantes et nécessaires pour gérer la crise sanitaire, et les opérateurs privés aussi, par la force des choses, car personne n’avait le choix. Le diktat de l’OMS était et reste trop fort. Et ce diktat, redisons-le, veut que l’on s’administre un remède plus dangereux que la mal ! La marge de manœuvre des gouvernements, dont le nôtre, est inconfortable. De cette situation découlent les décisions excessives, les mesures arbitraires et le travail de sape qui mine les fondements de l’économie.

Il y a des études récentes de médecins et spécialistes de la santé à l’étranger, notamment en Allemagne, en Belgique, en Italie et en Suède, qui attestent qu’il y a eu bel et bien surenchère et exagération à travers le monde dans la réponse apportée à la pandémie du coronavirus. Le plus intéressant est que de nombreux experts s’accordent à dire que, d’abord, ce n’est pas un virus mais une bactérie ! Oui, une bactérie qui peut se soigner avec des médicaments disponibles dans les pharmacies. Compte tenu de ces informations, dont les sources sont crédibles, on peut se poser des questions sur le mode opératoire observé dans la gestion de cette crise, ici et ailleurs…

On le dit et on le répète : ce qui est pénible et grave, c’est que des destinations touristiques importantes ont été mises à genoux. L’exemple d’Agadir reste frappant. C’est une ville où l’on a dénombré 7 morts seulement (que Dieu ait leur âme) depuis le début de la crise sanitaire, il y a 7 mois. Les chiffres indiquaient, à mercredi dernier, seulement 114 cas de contaminations pour 85 guérisons. 7 morts en 7 mois. Et l’on met à genoux une destination qui pèse lourd dans l’économie du tourisme au Maroc. Oui, c’est pénible. C’est incompréhensible. Agadir ne mérite pas un tel sort car ses fondamentaux sanitaires sont loin de justifier cette chape de plomb qui étouffe son tourisme et met à mal ses ressources.

Mais il existe toujours de l’espoir ! L’on peut en effet, en quelques semaines, opérer un retour à une situation proche de la normale. Il suffit de lancer une bonne campagne de communication à destination des marchés émetteurs pour rassurer les touristes et les inciter à revenir à Agadir.

Tout au long de cette crise, les Pouvoirs Publics n’ont pas lésiné sur les moyens pour préserver la sécurité et les forces de l’ordre ont été exemplaires dans l’accomplissement de leur devoir avec professionnalisme et un sens élevé de la responsabilité. Mais plus largement, il s’agit aussi de faire attention à ce que ressentent les gens. Les réactions extrêmes, qui naissent souvent du désespoir, n’ont jamais de bons effets…

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