Par HASSAN EL ARCH
Directeur de la Rédaction
direction@letempsmag.ma
Le récent rapport de la Banque Mondiale sur l’état de l’économie du Maroc est tout sauf laudateur. Il est simplement réaliste, précis, direct. Si on devait en résumer la substance en quelques mots, on dirait que l’institution de Bretton Woods note plutôt bien la conjoncture dans le Royaume, n’en déplaise aux incurables rabat-joies et autres abonnés à l’aigreur, du 1er janvier au 31 décembre de chaque année…
Le dernier Rapport de Suivi de la Situation Economique au Maroc est un document semestriel essentiel. Ce qu’il dit permet de comprendre l’orientation de l’équilibre macroéconomique du Royaume tel que vu par les experts de la Banque Mondiale et chacun sait qu’ils sont peu enclins à la complaisance.
Comme nous l’expliquons dans le dossier central de cette édition (pages 14 à 19), le document est plein d’enseignements intéressants sur l’évolution récente de la situation économique et des politiques économiques menées dans un contexte plein de défis et de turbulences exogènes. Le rapport éclaire les perspectives actuelles du Maroc en 2024 et dans le cap de 2025. Il couvre divers aspects tels que la macro-économie, la stabilité financière, le développement du secteur privé et le développement humain. Il est destiné à un large public, y compris les décideurs politiques, le secteur privé, les acteurs des marchés financiers et la communauté des analystes et des professionnels engagés au Maroc. Dans le dossier en question, nous synthétisons les axes essentiels qui le composent.
Pour l’étiquette documentaire, rappelons que le document est un produit de l’Unité Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) du Département Macro-Economie, Commerce et Investissement du groupe Banque Mondiale. Sa signature globale s’affirme à travers cette phrase : «Libérer le potentiel du secteur privé pour stimuler la croissance et la création d’emplois».
Toute l’essence de ce focus tient en ces quelques mots : la croissance économique s’est bel et bien redressée dans le Royaume. En effet, l’économie nationale a fait preuve de résilience face à divers défis, notamment un ralentissement de l’économie mondiale, un choc inflationniste et le tremblement de terre qui a frappé la province d’Al Haouz. Malgré ces obstacles, la croissance économique s’est accélérée avec une augmentation du PIB de 3,4% l’année. Comme on le pressentait, les principaux catalyseurs de cette accélération ont été le rebond du secteur touristique, les niches manufacturières orientées vers l’exportation, notamment le secteur automobile et aéronautique, ainsi que la reprise de la consommation privée.
2025 sera-t-elle dans les clous de 2024 ? Il faut l’espérer, certes, mais on y croit fort car jamais le terme «résilience» n’a eu autant de sens qu’aujourd’hui !
