Selon les experts, la relance des réformes au Maroc nécessite une synergie public-privé

La relance des réformes au Maroc nécessite une synergie entre les secteurs public et privé, a affirmé hier lundi à Rabat Larabi Jaïdi (photo), Senior Fellow au Policy Center for the New South, think tank porté par le groupe OCP. «Un point partagé largement dans les analyses est celui du défaut de coordination des politiques publiques, ce qui fait en sorte que l’impact de l’ensemble des réformes est relativement amoindri. Ceci pose aujourd’hui de nouveau la question de savoir comment relancer les réformes en allant vers une approche de synergie entre le public et le privé, qui sont les acteurs de la décision», a souligné l’expert lors de la 1ère session du cycle de conférences «Regards croisés sur la mise en œuvre du nouveau Modèle de développement».
De son côté, Chakib Benmoussa, Président de la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement, a insisté sur la nécessité de «travailler avec les acteurs sur la construction des solutions en partageant la démarche globale pour construire une dynamique qui peut porter des réformes». Il a rappelé que la Commission, qui s’est basée sur les approches systémiques, a mis l’accent sur le capital humain tout en considérant qu’il s’agit d’une finalité et d’une condition nécessaire pour créer le développement économique.
Pour sa part, Ahmed Réda Chami, membre de la Commission et Président du Conseil Économique, Social et Environnemental, a estimé que la réussite de toute réforme nécessite un leader qui n’a pas peur de la sanction et prend l’initiative, ainsi que la participation des citoyens. Selon lui, l’évaluation revêt une importance cruciale et ne devrait pas être faite par ceux qui exécutent les politiques publiques. Il a aussi souligné que et les instances de régulation devraient être «indépendantes et fortes».