La praticienne libanaise Dr Zeina Moukarzel s’exprime sur le récent congrès AGH de Marrakech

Dr Zeina Moukarzel, médecin libanaise fondatrice de LAMSA (Association Libanaise des Services Médicaux pour Addictions), estime que le récent congrès sur la réduction des risques, tenu la semaine écoulée à Marrakech sous la houlette d’African Global Health (AGH), est un événement majeur. Cette spécialiste connue à l’international est une ancienne cheffe du Centre de soins intensifs et des grands brûlés à Beyrouth. Elle s’est spécialisée dans l’anesthésie, l’éducation à la santé communautaire et le bien-être ainsi que la médecine narrative. Elle s’exprime concernant la participation de LAMSA comme partenaire à la 2ème Conférence africaine sur la réduction des risques en santé, qui a eu lieu du 27 au 29 septembre dernier à Marrakech.
«Ce fut un honneur pour moi d’être invitée à cette 2ème Conférence africaine sur la réduction des risques en santé, par mon amie Dr Imane Kendili et par le Ministre Khalid Aït Taleb, que je remercie. J’ai déjà été invitée à la 1ère édition en 2022 pendant laquelle j’ai connu de près le peuple marocain, son hospitalité et son empathie. Je remercie également tous les organisateurs, en particulier le Dr Sara Touirsi. Malheureusement, je n’ai pas pu me rendre cette année à Marrakech pour des raisons familiales contraignantes. Ce fut également un honneur pour LAMSA d’être partenaire de l’événement. LAMSA est l’ONG que j’ai fondée moi-même au Liban et dont la mission est l’éducation et la sensibilisation des jeunes à l’importance de prendre soin de leur santé mentale et les sensibiliser également aux méfaits de la prise de substances psychoactives. J’aimerais dire qu’à la suite de la première Conférence, on a organisé un webinaire qui a été donné par le Dr Sara Touirsi aux jeunes étudiants en médecine et également à des jeunes d’autres spécialisations. Pour l’année à venir, je suis en train de déléguer un peu les responsabilités et le leadership de LAMSA, à des étudiants en médecine, ici au Liban, et donc ce sont eux qui vont être en charge cette année de gérer et de mettre en place les activités pour l’année à venir. Dans notre stratégie, on aspire à une collaboration et une solidarité plus étroite avec le Maroc et en particulier avec African Global Health, dans le but de mettre en contact tous ces jeunes professionnels de la santé dans les pays arabes. La collaboration peut être menée aussi avec moi, soit personnellement, par des vidéo short et par la suite, avec les jeunes, soit des évènements en présentiel, soit encore des webinaires. La décision dépendra de la possibilité de financer ces événements. Mais je suis convaincue que pour le bien-être des étudiants en médecine eux-mêmes et dans le cadre de la globalisation de la santé publique, il faut qu’il y ait un contact avec les jeunes qui seront responsables de l’avenir, qu’ils se mettent en contact et collaborent entre eux, qu’ils soient dans les pays arabes, en Afrique ou au Moyen-Orient. Pour finir, j’exprime mon admiration pour le Maroc. Les Marocaines et les Marocains sont fiers de leur identité africaine. Une identité qu’on ne trouve pas partout au Moyen-Orient. Je les admire également parce que c’est avec persévérance et consistance qu’ils continuent à avoir des experts de renommée et œuvrent à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens, dans tout le continent africain et pas seulement du Maroc».
LAIDIA FAHIM