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RESSOURCEMENT

Le tourisme spirituel, une nouvelle donne gagnante

On observe depuis plusieurs années un engouement indéniable pour le tourisme spirituel qui dépasse largement la pratique religieuse. Loin d’être l’apanage des seuls pèlerins, ce tourisme particulier a de plus en plus de succès et compte chaque jour davantage d’adeptes. Au-delà de la beauté et de la sérénité des sites où il se pratique, beaucoup cherchent à «s’extraire du monde»…

PAR LAIDIA FAHIM

Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, 37% des déplacements internationaux sont liés au tourisme culturel dans lequel les aspects religieux et spirituels ont une part importante. Une offre touristique spirituelle est-elle alors propice pour booster le secteur du tourisme au Maroc ? Avec la pandémie, le besoin de se ressourcer n’a jamais été aussi prégnant dans la société et l’un des besoins vitaux du nouveau mode de vie est étroitement lié au bien-être et à la bonne santé physique et mentale, qui sont de plus en plus recherchés et plébiscités. Se cultiver, découvrir le patrimoine national, entrer dans l’histoire d’un lieu qui est ancré dans une foi et dans une région, prendre le temps d’une visite apaisante… Telles sont les motivations qui incitent à faire du tourisme spirituel.

Le patrimoine des Zaouias

Le profil des clientèles des destinations spirituelles expriment de nombreux besoins auxquels il faut s’adapter : intérêt pour le patrimoine, recherche de ressourcement, quête des sens… De plus en plus de touristes envisagent, en effet, leurs vacances comme une rupture avec le quotidien, une parenthèse propice au ressourcement. Le Maroc regorge de lieux qui se prêtent au tourisme spirituel et culturel, pourvu que leur finalité touristique soit mise en valeur, comme la Zaouia Aïssawa à Meknès, la Zaouia Boutchichia à Madagh dans la région de Berkane, la Zaouia Naciria à Tamegrout, la Zaouia Mghimima à Tata ou encore celle du Cheikh Maelainine à Es-Smara. Et bien entendu aussi les Moussems ou encore le désert, un lieu privilégié pour se ressourcer et trouver la paix intérieure dans un espace sans distraction, sans «pollution» des sens ! Le désert d’Agafay (photo), au sud de Marrakech, est devenu attractif pour des milliers de touristes du monde entier.

Le potentiel spirituel du tourisme au Maroc est indéniable. Il faut rappeler, à ce sujet, une rencontre tenue le 14 avril dernier à Madrid entre Karima Benyaich, Ambassadeur du Maroc en Espagne, et Zurab Pololikashvili, Secrétaire Général de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT). Ce dernier s’est en effet félicité du niveau des infrastructures touristiques dont jouit le Maroc et de la qualité d’accueil dans le Royaume en tant que destination touristique de référence en Afrique.

S’inspirer de Lourdes ? Pourquoi pas !

En février 2020, à la veille de la pandémie, une délégation préfectorale de la Province de Khénifra était en visite à la mairie et au sanctuaire de Lourdes, en France, pour rencontrer les autorités locales et s’inspirer de l’expérience de cette célèbre ville en matière de tourisme religieux. La délégation a en effet effectué ce déplacement en vue d’un transfert d’expertise en matière de gestion de ce tourisme particulier. Le village Moulay Bouâzza (Province Khénifra) fait référence au saint Moulay Bouâzza, une icône du soufisme marocain au XIIème siècle, au Moyen Atlas. Le village s’est développé autour du mausolée de ce saint, qui a été construit vers la fin du XVIIème siècle. Chaque année, des milliers de touristes affluent des quatre coins du Maroc vers ce marabout, d’où l’organisation d’un grand Moussem à la fois religieux, festif et forain.

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