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Quelle est la tendance des prix dans l’immobilier au Maroc, entre 2022 et 2023 ?

Le marché de l’immobilier au Maroc continue de souffrir des aléas de la conjoncture actuelle. Les promoteurs et les particuliers pensaient que le secteur retrouverait sa dynamique, une fois la crise sanitaire terminée, et qu’il inverserait la tendance en 2021.Eh bien, pas tout à fait ! En effet, le secteur, déjà affaibli par la crise sanitaire, subit les conséquences de la flambée des prix des matières premières engendrée par le conflit géopolitique entre la Russie et l’Ukraine. De ce fait, les promoteurs supportent l’inflation des intrants et les chantiers sont retardés ou à l’arrêt. Les particuliers, pour leur part, sont confrontés à la spirale inflationniste des prix qui persiste. D’importants stocks d’invendus de biens immobiliers neufs sont là tandis que des biens anciens ont de la difficulté à trouver preneurs…

Casablanca, considérée comme le moteur du marché immobilier national vu son statut de la capitale économique, reste la ville la plus chère et voit ses prix enregistrer des tendances des plus hétérogènes. Des prix qui n’ont cessé d’augmenter depuis 2009 (chiffres Argus 2009 de «Challenge»), passant souvent, pour un appartement, du simple au double en 2022 ! On remarque la même tendance au niveau des trois autres grandes villes du Royaume où l’immobilier a explosé au cours des dernières années : Rabat, Marrakech et Tanger.

La hiérarchie géographique des quartiers dans ces quatre villes avait quelque peu changé avec la crise sanitaire. Ainsi, des quartiers en périphérie ont gagné en attractivité et ont connu un afflux d’habitants fuyant les contraintes du confinement et recherchant des logements avec balcons, jardins… Cela a naturellement impacté les prix à la hausse, mais c’est une tendance démentie par 2022 avec des quartiers centraux qui ont reconcentré toute la dynamique transactionnelle.

Par ailleurs, les tendances des prix sont à relativiser selon les territoires, même si le contexte de crise touche tous les territoires à travers le pays. Il est clair que les prix d’un appartement au mètre carré dans des régions comme celles du Grand Casablanca-Settat et de Rabat-Salé-Kénitra ne se situeront jamais en-dessous de 10.000 DH/m2.

Les écarts territoriaux sont plus ou moins importants, la moyenne par région du prix le plus élevé et le plus bas en atteste. À ce propos, le Président Directeur Général d’«Agenz.ma», Malik Belkeziz, affirme en observateur permanent du comportement du marché de l’immobilier que «le bon moment c’est maintenant», assure-t-il dans l’Argus de l’immobilier de «Challenge», dont il est le partenaire. On sait que les prix resteront orientés à la hausse malgré les facteurs immobilisant la dynamique du secteur et au regard des constats des agences immobilières dans les grandes villes qui prévoient une année 2023 reconfigurée et incertaine, où il y aura des gagnants et des perdants !

L. F.

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