La FMEJ annonce l’ouverture, cette année, de 5 représentations régionales

La Fédération Marocaine des Éditeurs de Journaux (FMEJ) compte ouvrir cinq nouvelles représentations régionales au cours de 2021, dans l’objectif de contribuer au renforcement des médias de proximité régionale. Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion tenue jeudi dernier, la Fédération a indiqué qu’avec le lancement de ces cinq nouvelles représentations dans autant de régions, les préparatifs battent leur plein pour tenir les assemblées générales constituantes des nouvelles entités régionales au cours de cette année.
Lors de cette réunion, le Bureau exécutif a débattu de questions organisationnelles, professionnelles, circonstancielles et structurelles dans le cadre de l’évaluation de la situation du secteur de la presse, un an après la propagation de la pandémie du «Covid-19», et a salué l’extraordinaire développement organisationnel de la Fédération alors que ses membres, employés et associés, ont atteint le nombre de 184 affiliations, concernant des quotidiens, des hebdomadaires et des sites web spécialisés, régionaux et nationaux.
Le Bureau exécutif s’est, en outre, dit préoccupé par les conditions des entreprises de presse post-pandémie et par la situation de nombreux employés, tout en plaidant à accorder des appuis financiers qui s’ajouteront aux salaires. De même, le Bureau exécutif a décidé d’ouvrir de larges consultations sur l’avenir du secteur de la presse au Maroc avec l’ensemble des partenaires, que ce soit dans le cadre du soutien public, qui doit être orienté vers le développement de la lecture des journaux en papier et électroniques, ou dans le cadre de l’instauration de la confiance et la fidélisation des lecteurs en s’engageant sérieusement dans les processus de moralisation et de défense de la liberté de la presse et de la dignité des journalistes.
La FMEJ n’a pas manqué de saluer le grand effort déployé par l’État pour soutenir le secteur de la presse en ces circonstances sans précédent avec une enveloppe financière totale d’environ 340 millions de DH. Le Bureau exécutif a relevé que malgré les remarques sur la gestion de l’aide publique, il ne peut que saluer cette attention à l’égard de la presse et des journalistes en ces temps de pandémie, et rendre hommage au rôle du secteur dans la lutte contre les fausses informations (fake news), dans la sensibilisation, le suivi et la sécurisation de flux d’informations fiables en tant que service public nécessaire à la démocratie. À cet égard, il a estimé que le soutien public à la presse ne doit être qu’une partie de l’entreprise journalistique, censée fonctionner principalement grâce à ses lecteurs et aux annonceurs dans le cadre d’un modèle économique garantissant son indépendance et sa pérennité. Par conséquent, toute conception de tout nouveau mécanisme d’aide doit prendre en compte le soutien du rôle et de l’influence de cette presse, et non l’institutionnalisation de normes de soutien exceptionnelles survenues dans le sillage des circonstances épidémiologiques.
Les membres de la FMEJ ont plébiscité l’élaboration d’une nouvelle vision de soutien public à la presse nationale; une vision qui doit s’inscrire dans le cadre d’un réel partenariat entre les professionnels de diverses composantes et les pouvoirs publics, dans un cadre de transparence tout en capitalisant sur les réalisations enregistrées depuis des années, en parfaite harmonie avec l’esprit de la loi sur les subventions et dans un équilibre créatif entre le soutien économique à l’entreprise, le soutien social aux travailleurs et la promotion du droit de la société à un média fort, capable d’assumer sa responsabilité sociale.
La FMEJ, qui marche sur les pas des pères fondateurs, reste un partenaire sérieux crédible dans les efforts visant à sauver la presse nationale, à la réconcilier avec son environnement et à augmenter ses performances au service de la société et du développement démocratique du pays, lit-on dans le communiqué diffusé à l’issue de la réunion du Bureau exécutif.