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TOURISME

L’horizon commence à se dégager pour l’industrie hôtelière au Maroc

Alors que l’horizon commence enfin à s’éclaircir pour le tourisme national avec une saison estivale lancée sous de bons auspices, l’hôtellerie, pièce maîtresse de la chaîne de valeur touristique, est à pied d’œuvre pour offrir un accueil des plus chaleureux aux touristes. Après une période de vaches maigres où cette activité a été quasiment réduite à néant par la crise sanitaire, la réouverture progressive par le Maroc de ses frontières aériennes est intervenue à point nommé, offrant une bouffée d’oxygène aux opérateurs asphyxiés.

«On commence à voir le bout du tunnel. Les hôteliers sont prêts à accueillir chaleureusement les touristes», s’est réjoui récemment Lahcen Zelmat, Président de la Fédération Nationale de l’Industrie Hôtelière (FNIH). Armés d’un long savoir-faire, les établissements hôteliers du Royaume ne sont pas étrangers aux périodes de pic et des afflux massifs de touristes en été. Ainsi, cette saison estivale, au cours de laquelle 3,5 millions de sièges aériens sont mis à la disposition des voyageurs, marquera un retour, quoique progressif, à la normalité pour les hôteliers dont les offres promotionnelles ne font pas défaut. Consciente de l’intérêt très vif des clients pour une tarification avantageuse, la FNIH n’a pas manqué d’instaurer des remises exceptionnelles qui ont ciblé les Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans un premier temps, avant de les étendre à tous les Marocains.

Valable jusqu’au 30 septembre prochain, une réduction de 30% est appliquée sur les tarifs affichés sur les plateformes commerciales et qui concerne uniquement les réservations faites directement auprès des établissements d’hébergement ou sur leurs sites commerciaux. Contacté par la MAP, le Président de la Société Marocaine d’Ingénierie Touristique (SMIT), Imad Barrakad, a indiqué que plusieurs indicateurs laissent présager «une saison positive et rentable pour les professionnels». Les mesures de soutien en faveur du secteur ont contribué au maintien de l’appareil touristique, qui va renouer avec sa clientèle, notamment avec l’arrivée massive de MRE, a-t-il expliqué, soulignant que le tourisme interne demeure toutefois un important pourvoyeur de clients pour les hôtels.

La crise sanitaire a chamboulé sans doute les plans de croissance et d’extension élaborés par les entreprises touristiques en temps de prospérité où rien ne portait à croire qu’un virus si virulent allait ravager la planète. Après un gel des investissements et des nouvelles ouvertures, les opérateurs semblent renouer avec leur dynamique de croissance avec plusieurs projets d’envergure. Ainsi, Madaef, un des leaders de l’investissement touristique (filiale du groupe CDG), s’apprête à ouvrir six nouvelles unités hôtelières d’ici la fin de 2021, contribuant ainsi à la relance du secteur du tourisme. Les unités en cours d’ouverture représentent plus de 3.000 lits supplémentaires dans le portefeuille et permettront de créer plus de 3.000 nouveaux emplois directs et indirects.

À Béni Mellal, un nouveau parc aquatique aux standards internationaux a été inauguré. Ce projet d’envergure est de nature à revigorer le tourisme dans la région, qui regorge d’importantes potentialités naturelles et dispose de sites touristiques importants. «Nous sommes en train de travailler sur la mise en place d’un certain nombre de mécanismes pour la relance de la dynamique d’investissement», a assuré Imad Barrakad, notant que les investisseurs seront accompagnés davantage, dans le cadre d’une approche différente de l’approche normative. Et d’ajouter que l’investissement public est orienté davantage vers un certain nombre de projets touristiques structurants, notant que la crise sanitaire a été mise à profit pour relancer la dynamique d’investissement au niveau local.

L’Hôtellerie, une activité dont dépendent des milliers d’emplois directs et indirects, commence assurément à reprendre des couleurs, à la faveur d’indicateurs épidémiologiques en nette amélioration. Avec la refonte de l’offre touristique et l’introduction de nouvelles marques, les hôtels au Maroc sont face à de nouveaux paramètres avec tout l’impact escompté sur leur modèle économique et leur mode opératoire.

YOUNES AKRIM (MAP)

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