Web
Analytics
ART

L’exposition tripartite «Tamghart» célèbre la vie au-delà de la rupture du «Covid»

Le vernissage de l’exposition collective «Tamghart» (Femme en langue amazighe), organisée par la Fondation Al Mada, a eu lieu jeudi dernier à la Villa des Arts de Rabat. La finalité de l’événement : célébrer la vie à travers un florilège de matières, de formes et de couleurs, dans un contexte pandémique peu clément. Cette exposition, qui durera jusqu’à la fin de décembre prochain, plonge le visiteur dans l’univers personnel de trois artistes-plasticiennes aux expressions spontanées : Monia Abdelali, Rim Laâbi et Farah Chaoui. Si ces femmes sont singulières dans la manière d’aborder leurs créations, l’approche humaine est la même pour combattre «l’immense cacophonie du siècle, la tristesse et l’absence de sens».

«Tamghart» témoigne de tout le métissage qu’annonce cette exposition, inspirée de la mémoire marocaine dans son pluralisme séculaire et, parallèlement, imbibée de la modernité en marche dans le monde. Rim Laâbi propose ainsi deux installations faisant étalage d’une trentaine d’œuvres sur papier. «Nous vivons dans un écosystème de plus en plus précaire et nous voulions exposer des œuvres drôles, un peu fantastiques, mais aussi avec un esprit critique et ouvert sur le monde, un regard lucide et conscient de la réalité dans laquelle nous évoluons aujourd’hui à l’instar de cette tragédie qu’est le «Covid». Et puis malgré tout, nous célébrons la vie, nous lui disons «oui» pour avancer ensemble et l’accepter, l’accueillir et continuer à vivre malgré tout», déclare-t-elle.

Quant à l’artiste franco-marocaine Farah Chaoui, ses toiles et sculptures sont nettement expressionnistes et se distinguent par la fusion et l’audace de la femme marocaine en quête de découverte de couleurs, de nuances, de formes et de courbes. Cette artiste autodidacte, qui expose une vingtaine de pièces, s’est approprié la peinture comme canal d’expression. «Dans mon travail, il y a souvent des messages subliminaux. Tout ce que j’ai envie de dire, je le dis à travers mes œuvres, non pas en parlant ni en écrivant», confie-t-elle».

Pour sa part, Monia Abdelali s’intéresse au corps, féminin et masculin; des corps longilignes aux bouches écarlates. L’artiste utilise toujours du carton recyclé et jamais de peinture à l’huile, préférant l’acrylique, le vitrail ou l’aluminium.

Cette belle exposition tripartite s’inscrit dans le cadre du programme culturel de la Fondation Al Mada, qui est l’un des plus grands Fonds d’investissements à capitaux privés de la scène panafricaine.

A. A.

Related Articles

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button