Le Syndicat des Avocats du Maroc s’élève contre l’obligation du «Pass Vaccinal»
Le Syndicat des Avocats du Maroc exprime son opposition à l’instauration brutale du «Pass Vaccinal» par le gouvernement. Dans un communiqué diffusé dans la soirée du samedi dernier, le Syndicat appelle l’Exécutif à revenir sur cette mesure, jugée «inconstitutionnelle». Il estime que «les circonstances exceptionnelles que connaît notre pays en raison de l’état d’urgence sanitaire ne devraient pas justifier l’adoption de décisions qui constituent un recul des acquis en matière de Droits humains». Pour le Syndicat, en effet, la décision du gouvernement va à l’encontre des Articles 24, 29 et 154 de la Constitution, relatifs respectivement à la liberté de circulation, à la liberté de rassemblement et à l’égalité entre les citoyens en matière d’accès aux services publics.
Le Syndicat affirme par ailleurs que l’obligation du «Pass Vaccinal» soulève un certain nombre de questions juridiques, notamment celle concernant «la détermination du statut des personnes chargées de l’exécution de la décision gouvernementale». Le groupement des avocats déclare : «Nous appelons le gouvernement à annuler cette décision soudaine qui va à l’encontre du principe de la vaccination non obligatoire». Et il rappelle, dans la foulée, que les indicateurs épidémiologiques au Maroc connaissent une nette amélioration qui ne justifie pas une entrée en vigueur aussi brutale de cette mesure.
Le Syndicat invite, dans son communiqué, toutes les composantes du mouvement marocain des Droits de l’Homme à unir leurs visions et positions pour «défendre les acquis du pays en matière de Droits et de libertés».
Pour rappel, depuis le jeudi dernier 21 octobre, la présentation du «Pass Vaccinal» est obligatoire pour accéder aux établissements publics, semi-publics et privés, ainsi que pour voyager. Une pétition sous le slogan «Contre le «Pass Vaccinal» au Maroc sans débat national» a récolté jusqu’à présent plus de 34.000 signatures sur les réseaux sociaux. (Photo : www.aa.com.tr/fr)
L. F.
