Ramadan : voici les premiers chiffres des investissements opérés par les annonceurs
Le mois du Ramadan génère habituellement de très fortes audiences sur les différents médias et correspond à une nette augmentation de la consommation de biens, de services et de médias. Ce contexte exceptionnel génère par conséquent un pic notoire des investissements publicitaires au Maroc. Comme chaque année, l’agence Imperium fournit les chiffres-clés de ces investissements, tous médias confondus : télévision, radio, affichage, presse, cinéma et digital. À l’issue de cette première quinzaine de Ramadan 2021, les indicateurs sont d’ores et déjà disponibles, laissant apparaître la tendance de l’année.
Le trend haussier du mois de Ramadan en termes d’investissements publicitaires se confirme ainsi nettement en cette première quinzaine du mois (du 1er au 15 Ramadan). Ceux-ci s’élèvent, en brut, à plus de 536,5 millions de DH, soit +45% par rapport à l’année précédente (370,5 millions de DH), période ayant été très fortement impactée par le confinement total du pays. Il convient par conséquent de nuancer cette forte hausse car elle évaluée par rapport à une période de crise exceptionnelle. Il s’agit donc de l’interpréter davantage comme un retour à la normale.
Tous les médias ont profité de cette tendance haussière, le digital en tête, avec une évolution exceptionnelle de +354,5%, suivi parla presse écrite (+59,5%), la télévision (+51%) la radio (+42%) et l’affichage (+22%). Le cinéma, quant à lui, est toujours en arrêt total d’activité en raison de la pandémie.
La tendance actuelle, qui révèle une nette reprise de l’économie nationale, se traduit par des recettes publicitaires elles aussi majorées pour l’ensemble des médias durant les 15 premiers jours du Ramadan. En termes de répartition budgétaire sur les différents médias, la tendance connaît très peu de changements comparée à celle du mois du Ramadan 2020, et le classement des médias, en termes de parts de marché, reste identique. En effet, la télévision est toujours le canal le plus plébiscité à hauteur de 64% (soit +2 points par rapport à 2020), suivi de l’affichage avec 19% de part de marché (malgré-3,5 points par rapport à 2020), de la radio avec une part de marché de 11,2% (elle perd à peine 0,2 point), de la presse écrite qui stagne à hauteur de 4,5% et du digital avec 1% de part de marché (légère hausse de 0,7 point).
Quelques secteurs ont moins investi cette année par rapport à l’année précédente, à savoir l’immobilier (-68,5%), la culture et les loisirs (-58%) et les Administrations (-29,5%). Mais la quasi-totalité des secteurs ont investi davantage cette année par rapport à 2020, selon les chiffres recueillis pour ces 15 premiers jours du Ramadan. Parmi les secteurs ayant le plis investi, celui des télécoms continue d’être le plus en pointe avec un fort taux d’investissement et un budget publicitaire en hausse de +26 % (contre -18% en 2020), pour un total sectoriel de près de 118 millions de DH. Le secteur alimentaire retrouve sa position de second plus grand investisseur sur cette période avec une hausse de +78,6 % (contre -44% en 2020) et un total sectoriel de 92 millions de DH. À la troisième place, le secteur de la banque et assurance gagne deux places avec une hausse de +197,4% et un budget de près de 53 millions de DH. Aux quatrième et cinquième places, on retrouve les secteurs de l’Administration (-2 place par rapport à 2020) et le bâtiment et travaux publics (+4 places par rapport à 2020).
A préciser que certains secteurs affichent de très fortes tendances haussières par rapport à 2020 : bureautique et informatique (+1.684,5%), assurance et finances (+272,4%) et ameublement et décoration (+202,7%).
Si les budgets publicitaires connaissent une forte hausse en valeur, la présence d’annonceurs sur cette période du Ramadan s’est également renforcée. Ainsi, 625 annonceurs étaient présents en cette première quinzaine du Ramadan, contre 578 en 2020. Globalement, les indicateurs d’investissements publicitaires dénotent une très nette relance du secteur de la publicité et de la communication.
