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Le Maroc amorce déjà sa reprise post-«Covid»

Après plus d’une année marquée par la crise sanitaire, le cabinet britannique Oxford Business Group met le curseur sur la relance post-«Covid-19». Au Maroc, OBG a signé un mémorandum d’entente avec l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE) en vue de la production de son nouveau rapport consacré à la relance économique du Royaume. Le rapport dévoilera, entre autres, les nouvelles opportunités d’investissements présentes dans plusieurs secteurs de l’économie nationale.

Sous le titre «The Report : Morocco Economic Recovery», la nouvelle étude du cabinet britannique Oxford Business Group (OBG) s’inscrit dans le prolongement du précédent rapport consacré à la réponse du Maroc face à la crise du «Covid-19». Le précédent rapport, qui montre le chemin parcouru depuis par un Maroc dans cette crise, avait déjà bénéficié du soutien de l’AMDIE (Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations). «Nous sommes ravis de bénéficier cette année encore du soutien de l’AMDIE pour aider nos abonnés à mieux décrypter les opportunités offertes par le Maroc dans des secteurs très divers», se réjouit Bernardo Bruzzone, Directeur Éditorial Afrique d’OBG. Selon ce responsable, «si l’impact de la pandémie du coronavirus sur l’économie nationale a été non négligeable au cours de l’exercice 2020, le pays a toutefois montré une grande capacité d’adaptation et une forte réactivité qui, associées à une stratégie de relance alliant les secteurs public et privé, laissent entrevoir un rebond de l’économie à moyen terme».

Des mesures radicales et conséquentes

Dans ce sens, la reprise engagée par le Maroc est portée par un ensemble de mesures prises par le gouvernement pour aider le Royaume à sortir de la crise sanitaire. Au nombre de ces mesures, figurent notamment des aides sociales et financières, ainsi que des projets de généralisation de la couverture de santé universelle. «Ces mesures, ainsi que le rôle essentiel attribué au secteur privé dans la stratégie de relance économique, notamment en ce qui concerne la création d’emploi et l’innovation, devraient permettre d’attirer de nouveau les investissements directs étrangers», indique Bernardo Bruzzone.

Les investissements étrangers pourraient notamment contribuer à accélérer les efforts de digitalisation dans le pays ainsi qu’à accroître l’accès de la population aux nouvelles technologies, des aspects essentiels de la stratégie de développement économique marocaine. À l’instar du Directeur Éditorial Afrique d’OBG, Hicham Boudraa, Directeur Général de l’AMDIE, fait part de son optimisme quant à la reprise de l’économie au Maroc. «Grâce aux mesures prises par le gouvernement en termes d’aides sociales, de support économique et de mesures sanitaires, le Royaume se trouve aujourd’hui dans une position de relance économique qui, nous l’espérons, se verra traduite en une arrivée croissante des flux d’investissements directs étrangers», fait-il savoir. Il est vrai que ces  investissements ont enregistré une forte baisse en raison de la pandémie, mais selon Hicham Boudraa, le Maroc dispose de nombreux atouts pour se positionner comme un acteur régional et même mondial assez attractif pour ces flux d’investissements.

Nouvelles opportunités d’investissements

Le nouveau rapport d’Oxford Business Group présentera les opportunités de croissance et d’investissements possibles dans plusieurs secteurs-clés de l’économie marocaine, à savoir l’agro-industrie, le secteur pharmaceutique, l’aéronautique et l’automobile ainsi que le textile, mais aussi les nouvelles technologies et l’offshoring. L’étude analysera également la stratégie marocaine d’adoption accrue des critères «ESG» (Environment, Social and Governance), des éléments capitaux dans un pays qui est un acteur-clé en matière d’énergies renouvelables en Afrique et qui s’est engagé dans la mise en œuvre d’un modèle de développement plus inclusif et plus durable.

Outre les opportunités d’investissements, le Maroc mise également sur la vaccination anti-«Covid-19» moyennant une campagne nationale très dynamique. «Cette campagne massive actuellement en cours dans le Royaume devrait accélérer la reprise notamment des secteurs des services et du tourisme, qui est un important contributeur au PIB marocain, ce qui aura à n’en pas douter un impact sur la croissance économique plus générale», indique le cabinet OBG.

La réouverture des frontières marocaines aux visiteurs étrangers, tributaire de l’avancement de la campagne de vaccination, s’est concrétisée et se matérialise de plus en plus. «Avec un plan de vaccination avancé, le Royaume peut entamer une relance économique considérable en ce deuxième semestre de 2021 et davantage encore en 2022», estime le Directeur Éditorial Afrique d’OBG. Le cabinet rappelle par ailleurs que le Maroc a su faire preuve de résilience et d’innovation dans le cadre de la pandémie du «Covid-19» en utilisant ses atouts pour répondre à la crise. Ainsi, en réponse à la pandémie, les secteurs public et privé au Maroc ont mis en place une série de mesures qui ont permis de maintenir la productivité tout en respectant les restrictions sanitaires. Un défi en passe d’être relevé.

Le Royaume a fait preuve d’innovation

Parmi les mesures prises par le Maroc pour amortir le choc de la crise et amorcer la relance, il faut rappeler notamment la solution de digitalisation des opérations agricoles «Attaisir» ou encore les solutions déployées dans le domaine de l’enseignement à distance avec le lancement, dès le mois de mars 2020, de la plateforme «Telmid» ou encore le chantier de digitalisation mené dans le cadre des infrastructures routières et qui concerne aussi bien les appels d’offres que les systèmes de paiement. Les secteurs du tourisme, de l’immobilier et de la culture ont également surfé sur la vague du numérique en 2020, préparant ainsi la relance pour 2021. Au pic de la pandémie, 7 salariés sur 10 travaillaient en mode de télétravail ! Une évolution qui pourrait également se transformer en opportunité de création d’emplois. Rappelons également que la crise du «Covid-19» a démontré la nécessité d’une numérisation accrue, mais le Maroc n’avait pas attendu 2020 pour amorcer sa transformation digitale ! Entamée il y a une dizaine d’années déjà, cette vague s’est vue accélérée au moyen de grandes initiatives gouvernementales, «Horizon 2020» lancée en 2017, puis «Horizon 2025», se sont fixé des objectifs ambitieux en matière notamment d’e-gouvernement et de formation des jeunes aux nouvelles technologies. Ces efforts avaient déjà porté leurs fruits début 2020, alors que le Maroc occupait la 4ème place des «Digital Risers» parmi les pays de la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord) au classement du Centre Européen pour la Compétitivité Numérique.

E. D.

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