«Il est urgent de saisir l’élan international pour une solution définitive au Sahara occidental». C’est en ces termes que le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, s’est exprimé dans son dernier rapport au Conseil de Sécurité de l’ONU, dans lequel il a exprimé sa «profonde préoccupation» face à «l’impasse politique persistante» entre le Maroc et le front «Polisario».
Le chef de l’ONU a mis en relief la nécessité d’un effort collectif renouvelé pour une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable. Dans son rapport, il a réitéré que la Mission des Nations-Unies au Sahara Occidental (MINURSO) demeure la seule source impartiale de surveillance et de stabilité dans une région marquée par des hostilités de faible intensité, une activité de drones et une concurrence régionale croissante. Antonio Guterres a appelé les membres du Conseil de Sécurité à «soutenir sans réserve les efforts de l’Envoyé personnel Staffan De Mistura pour promouvoir un processus politique fondé sur le réalisme, le pragmatisme et le compromis».
Actuellement dans les coulisses de l’ONU, circule un projet de Résolution en discussion, qui devrait être voté le 30 octobre prochain. Dans ce projet, les membres du Conseil de Sécurité reconnaissent «le soutien exprimé par de nombreux États membres à la proposition d’autonomie présentée par le Maroc, le 11 avril 2007, au Secrétariat Général de l’ONU, qu’ils considèrent comme sérieuse, crédible et réaliste, et comme la base la plus solide pour un règlement juste et durable du différend». Le texte assure qu’«Une véritable autonomie sous souveraineté marocaine représente la solution la plus viable».
Le projet de Résolution prolonge également le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 janvier 2026. Antonio Guterres estime qu’après 50 ans de conflit et plus de 35 ans de présence de la MINURSO, un engagement politique décisif est plus que jamais nécessaire pour sortir de l’impasse et redonner au Sahara des perspectives de développement et de stabilité.
