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EDITO

4 dirigeants, 2 leviers, 1 ambition

PAR HASSAN EL ARCH

Assurément, c’est un édifiant exercice de lecture que l’on fait sur les nominations auxquelles S.M. le Roi Mohammed VI a procédé en début de semaine. Elles sont porteuses d’un sens qui transcende le rituel ordinaire des successions aux hautes charges de l’État. Plus qu’un changement de titulaires à des postes dont nul n’ignore l’importance stratégique, ces nominations sont un acte qui forge le texte et le contexte. La vision Royale, en effet, administre là un nouveau rappel sur les fondamentaux de la gouvernance.

Le profil des quatre personnalités, leur formation, leur trajectoire, leur notoriété puis leur crédit dans l’opinion publique donnent d’emblée la mesure et la signification de leur investiture aujourd’hui. Ils incarnent, chacun dans son périmètre, une puissante ambition et semblaient, au demeurant, prédestinés à la porter, en ce début d’année de toutes les incertitudes.

Quatre hauts Commis de l’État. Deux leviers de développement. Une seule et même qualité d’engagement.

Mohamed Abdennabaoui accède au plus haut niveau du socle judiciaire en devenant Premier Président de la Cour de Cassation et, de facto, Président Délégué du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire. Il assurait, jusque-là, la présidence du Parquet Général.

Moulay El Hassan Daki accède à la charge de Procureur Général du Roi près la Cour de Cassation et devient Président du Ministère Public. Il était, jusque-là, Procureur du Roi près la Cour d’Appel de Rabat.

Zineb El Adaoui est la première femme à prendre la Magistrature financière du Royaume en s’installant au fauteuil de Premier Président de la Cour des Comptes. Elle était, jusque-là, Wali et Inspecteur Général de l’Administration Territoriale au ministère de l’Intérieur.

Ahmed Rahhou reçoit le mandat d’arbitre institutionnel en sa qualité de nouveau Président du Conseil de la Concurrence. Il portait, jusque-là, la charge d’Ambassadeur du Royaume du Maroc auprès de l’Union Européenne, à Bruxelles.

Mohamed Abdennabaoui et Moulay El Hassan Daki sont investis d’une mission nodale entre toutes : consolider l’institution de la Justice et optimiser son fonctionnement pour le justiciable, dans le cadre strict de l’État de droit.

Zineb El Adaoui et Ahmed Rahhou endossent des responsabilités qui, d’une manière ou d’une autre, font converger les préoccupations vers un même but : la transparence des marchés pour l’un et la reddition des comptes pour l’autre.

La Justice et l’économie, deux moteurs qui tournent avec le même carburant : une puissante volonté de faire avancer le Maroc vers des niveaux de développement qui rendraient fiers tous les Marocains de leur pays ! Car, in fine, tel est le sens de toute cette mécanique !

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