Le «Ajyal Film Club» célèbre l’Année de la Culture Qatar-Maroc à Tanger
En collaboration avec la Fondation Nuwah et Tanjaflam, qui gère le renommé Cinéma Alcazar, le Doha Film Institute a présenté une édition spéciale du «Ajyal Film Club» à Tanger, du 20 au 22 septembre courant. Cette initiative a constitué une contribution majeure à l’Année de la Culture Qatar-Maroc 2024, renforçant ainsi les liens culturels de longue date entre les deux nations.
Inspiré par le célèbre Ajyal Film Festival, le «Ajyal Film Club» a apporté l’esprit du dialogue intergénérationnel à travers le cinéma à de nouveaux publics. Animé par les jurés d’Ajyal, le programme a mis en lumière des enjeux mondiaux cruciaux, incitant les jeunes à s’engager grâce au pouvoir transformateur du cinéma. Faisant partie des initiatives annuelles du Doha Film Institute, le Club a favorisé l’éducation et l’appréciation du cinéma, en dotant les jeunes des outils nécessaires pour réfléchir plus profondément au monde qui les entoure.
Cette édition spéciale à Tanger a invité les jeunes passionnés de cinéma marocains, âgés de 13 à 17 ans, à plonger dans trois jours de projections, d’ateliers et de master classes animées par des experts de l’industrie. Deux jurés d’Ajyal en provenance du Qatar ont également animé des discussions après les projections pour enrichir l’expérience.
Fatma Hassan Alremaihi, Directrice Générale du Doha Film Institute, déclare : «Nous étions ravis d’organiser cette édition très spéciale du «Ajyal Film Club» au Maroc pour honorer la relation solide entre nos deux pays. Le Club a permis aux jeunes du Qatar de mieux comprendre le cinéma, et nous avons inspiré un amour similaire pour le cinéma porteur de sens chez la jeunesse marocaine, tout en les encourageant à poursuivre leurs aspirations créatives et à jouer un rôle actif au sein de leurs communautés en exprimant leurs idées et opinions précieuses. Le «Ajyal Film Club» à Tanger a été une célébration de la créativité et du potentiel illimités de nos jeunes. À travers le pouvoir du cinéma, nous avons inspiré les jeunes esprits à partager leurs histoires, à remettre en question les perceptions et à façonner un avenir ancré dans l’empathie, l’unité et la paix».
Quant à Sheikha Hala Alkhalifa, Directrice Générale de la Fondation Nuwah, elle souligne : «Nous étions ravis d’étendre la portée de la Fondation Nuwah à Tanger en partenariat avec le Doha Film Institute et Tanjaflam. Les connexions culturelles qui diffusent la lumière, le savoir et stimulent la créativité sont au cœur de la philosophie de la Fondation Nuwah. Nous sommes fiers d’avoir participé à cette édition importante du «Ajyal Film Club» au Maroc et d’avoir vu se concrétiser cette collaboration avec Tanjaflam. En favorisant le dialogue, la créativité et les échanges culturels, nous avons donné les moyens à la prochaine génération de conteurs. Grâce à l’art du cinéma, des ponts ont été établis entre Doha et Tanger, célébrant la créativité, la jeunesse et la force inépuisable des industries culturelles».
Pour sa part, Soad Rahmouni, Présidente de Tanjaflam, elle confie : «J’étais extrêmement heureuse d’accueillir le «Ajyal Film Club» à Tanger. J’accorde une grande valeur à cette collaboration pionnière entre le Doha Film Institute, la Fondation Nuwah et Tanjaflam. L’héritage remarquable du «Ajyal Film Club» a été à la fois inspirant et édifiant, et ce partenariat a contribué à renforcer encore davantage les liens entre nos deux nations sœurs. Je suis convaincue que cette initiative marque le début d’une coopération fructueuse et durable qui profitera grandement à la jeunesse de nos deux pays».
Le «Ajyal Film Club» à Tanger a ouvert le 20 septembre courant avec «We Have a Dream» (2023) du célèbre réalisateur français Pascal Plisson. Dans ce documentaire magistral, le cinéaste a rencontré Maud (France), Charles (Kenya), Nirmala et Khendo (Népal), Xavier (Rwanda) et Antonio (Brésil), des enfants extraordinaires qui prouvent que l’amour, l’éducation inclusive, l’humour et le courage peuvent déplacer des montagnes. La projection a été suivie d’une séance de questions-réponses en direct, animée par Sophia Bakri et Faisal Abu-Shawareb. Un atelier de critique et d’analyse de film a également été organisé, permettant aux participants d’acquérir des compétences en pensée critique pour décortiquer et évaluer les techniques cinématographiques et les éléments thématiques d’un film. Cette exploration approfondie les a aidés à comprendre l’art et le savoir-faire de la réalisation qui contribuent à façonner le message et l’impact d’un film.
Le 21 septembre dernier, le «Ajyal Film Club» a projeté le long-métrage d’animation «Saleem» (2023), réalisé par la cinéaste jordanienne Cynthia Madanat Sharaiha. L’histoire suit Saleem, un garçon de 9 ans qui est maintenant déplacé et contraint de recommencer sa vie. Tourmenté par des souvenirs du passé, il voit sa vie bouleversée lorsqu’un pigeon mystique apparaît et révèle ce qui semble être une ancienne carte au trésor. Saleem s’est alors retrouvé sur le chemin d’une nouvelle aventure. La projection a été suivie d’une séance de questions-réponses en direct.
La master class intitulée «Les femmes et le cinéma : notre histoire, notre avenir», animée par la cinéaste marocaine Khaoula Assebab Benomar, a été dédiée à l’émancipation des femmes dans le domaine du cinéma, les encourageant à raconter leurs propres histoires à travers le prisme féminin. Les participants ont exploré la riche histoire des femmes dans le cinéma, des dynamiques socioculturelles à l’évolution des politiques et de l’engagement. Fille d’un pionnier de la fiction télévisuelle marocaine, elle a passé ses premières années sur des plateaux de tournage. Son premier long-métrage, «Le Clair Obscur», a reçu de nombreux prix dans des festivals de cinéma à travers le monde.
Pour conclure l’événement le 22 septembre, «Scrapper» (2023), une comédie vibrante et inventive père-fille, réalisée par la cinéaste britannique Charlotte Regan, a été projeté. Georgie, une fille de 12 ans débrouillarde, vit secrètement seule dans son appartement d’un quartier populaire de Londres après le décès de sa mère. Soudain, son père éloigné, Jason, fait son apparition et l’oblige à affronter la réalité. La projection a été suivie d’une séance de questions-réponses.
Le dernier jour a également inclus une master class avec la réalisateur marocain Jilali Ferhati, animée par Fatma Hassan Alremaihi, Directrice du Ajyal Film Festival. Les participants ont acquis des connaissances précieuses sur le développement de l’histoire, l’écriture de scénarios, ainsi que les étapes de production et de distribution du processus de réalisation cinématographique. Jilali Ferhati est à la fois réalisateur, acteur, écrivain et producteur acclamé, connu pour des films tels que «Poupées de Roseau» (1982) et «The Beach of Lost Children» (1991). Il a reçu des distinctions dans des festivals prestigieux tels que Cannes, Venise et la Biennale du Cinéma Arabe.