WIMEN se bat pour l’autonomisation des femmes au Maroc

Deux événements-phares ont couronné un meeting organisé vendredi dernier par l’Association WIMEN, une ONG créée en 2018 par un collectif de femmes avec pour objectif de fédérer des dirigeantes d’entreprises des secteurs privé et public. L’Association a tenu son assemblée générale élective qui a vu la réélection, à l’unanimité, de Laila El Andaloussi, dirigeante du cabinet ABS Consulting, en tant que Présidente de WIMEN pour un nouveau mandat. La Présidente a mis en exergue, à cette occasion, l’importance du rôle de la société civile dans l’objectif de renforcer l’inclusion de la femme à tous les niveaux des institutions et des entreprises. «WIMEN vise, à travers un vivier de modèles de réussite féminine et un réseau professionnel de référence, à mobiliser et à fédérer des personnalités de grand calibre autour d’un objectif commun d’empowerment de la femme marocaine», a-t-elle expliqué.
En outre, dans le cadre des perspectives d’avenir, l’Association prévoit de soutenir la femme rurale à travers un projet intégré visant un accompagnement social et entrepreneurial, voire une facilitation de financement. «Dans le monde rural, les normes patriarcales sont encore plus rigides. La femme travaille encore plus que l’homme, mais son travail n’est ni reconnu, ni comptabilisé, ni valorisé», déplore Leila El Andaloussi, soulignant qu’«il est nécessaire de promouvoir une culture d’égalité des chances au niveau national, en particulier dans le monde rural, pour renforcer un développement plus inclusif».
Une intéressante conférence a été animée par la Pr Raja Aghzadi, chirurgienne réputée, Présidente de l’Association Cœur de Femmes et membre de la Commission spéciale pour le nouveau Modèle de développement, autour du thème «Place de la femme dans la vision du NMD». Pour la Pr Raja Aghzadi, l’égalité entre femmes et hommes est un enjeu de développement avec des retombées économiques importantes. Le constat palpable de nos jours est que la femme est un levier puissant pour le développement d’un pays, «si toutefois on adopte une approche intégrée, à même de libérer les énergies et d’instaurer la confiance», a-t-elle insisté.
Pour WIMEN, moderniser l’arsenal juridique et assouplir les conditions et les politiques de l’emploi féminin sont des actions incontournables. «Au niveau des entreprises en particulier, comme cela a été mis en œuvre dans d’autres pays, la situation pourrait s’améliorer si l’on instaure un dispositif d’information, d’évaluation et de contrôle des avancées relative à la mixité», a conclu Laila El Andaloussi.