Droits de l’Homme : Amina Bouayach met le curseur sur le travail de mémoire

Révéler la vérité des graves violations des droits de l’Homme commises par le passé et en préserver la mémoire ! Voilà la pierre angulaire dans les politiques de garantie de non-répétition. C’est ce qu’a affirmé hier mardi Amina Bouayach, Présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH). Elle intervenait par visioconférence à une réunion organisée à par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies, sous le thème «La responsabilité de protéger les populations du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité». Amina Bouayach a d’emblée déclaré que «le CNDH, en tant que dépositaire des recommandations de l’Instance Équité et Réconciliation, a pour mission de lutter contre une lecture partielle et biaisée de l’histoire qui peut donner naissance à des tensions dans la société». La Présidente du CNDH a indiqué que le Conseil annoncera, dans les jours à venir, la mise en place d’une unité pour la préservation de la mémoire et la promotion de l’histoire avec ses différents affluents, ajoutant que parmi les missions du Conseil, figure le travail sur la mémoire, qui a pour but de garantir une non-répétition des violations graves des droits de l’Homme. Elle a également rappelé que la Constitution marocaine, dont les principes et les normes des droits de l’Homme sont stipulés à trois niveaux, constitue, en plus du référentiel international, un cadre d’action pour la prévention, la protection et la promotion des droits de l’Homme, contre les facteurs ou signes de diffusion de discours dangereux.