Le spectre de la sécheresse plane encore sur le Maroc, pour la quatrième année consécutive, en raison du retard des pluies et de la vidange des réservoirs. La sonnette d’alarme a été tirée par le Ministre de tutelle, Nizar Baraka, qui a averti que certaines villes devraient se préparer à un rationnement de l’eau dans le cadre des mesures visant à réduire la demande.
«Le pays se dirige vers une quatrième année de sécheresse s’il ne pleut pas dans les trois prochains mois. Le déficit hydrique signalé dans de nombreuses régions, notamment dans le sud et le nord, est très grave», déclare Nizar Baraka, avertissant que «la situation est désastreuse». Le déficit pluviométrique était de 67% début décembre par rapport à l’année dernière, a-t-il indiqué, notant que la hausse des températures a entraîné une évaporation accrue des ressources en eau des barrages, déjà rares. Le taux de remplissage des barrages a chuté dans tout le pays pour s’établir à 22,5% de la capacité globale. Des mesures proactives, telles que la voie navigable acheminant l’eau vers Rabat et Casablanca, ont épargné les coupures d’eau dans les deux villes, a souligné le Ministre.
Y. E. H.
