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CULTURE

3 questions à Ali Rguigue, membre du jury du Grand Prix Aïcha de l’Animation

Ali Rguigue (à gauche sur la photo) est un créateur notoire dans l’univers de l’animation au Maroc. Il est Directeur Général du studio Artcoustic et membre du jury du Grand Prix Aïcha de l’Animation au FICAM, qui se tient à Meknès depuis le 9 jusqu’au 11 mai courant. Nous lui avons posé trois questions.

Propos recueillis par LAIDIA FAHIM

LE TEMPS : Quelles sont vos impressions sur les films en compétition au FICAM 2022 ?

ALI RGUIGUE : On en a eu quelques uns, mais ce n’était pas assez suffisant. Nous sommes contents d’avoir décerné le Grand Prix Aïcha de l’Animation à «Irréversible», un projet de court-métrage d’animation porté par Kenza El Hamzaoui et Chaimaa Lahnech. Ce sont de jeunes lauréates de l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan. L’œuvre a une très belle structure ainsi qu’une approche artistique intéressante. En un mot, le dossier des deux créatrices était très complet. C’est un bon commencement pour l’animation au Maroc ! C’est important de voir émerger des étudiants, des indépendants et de jeunes réalisateurs. Il s’agit là d’une composante essentielle dont on a besoin désormais pour construire l’industrie de l’animation au Maroc, que ce soit avec la participation de chaînes ce télévision nationales, de studios ou du festival FICAM.

LE TEMPS : votre ressenti d’une manière générale ?

ALI RGUIGUE : Mon ressenti en tant que membre du jury est que je suis très content d’avoir vu ces candidatures et d’avoir constaté autant de jeunes Marocains passionnés. Il s’agit maintenant de sensibiliser rapidement tous ces jeunes, en leur disant : «venez au FICAM pour rencontrer des gens et exposer vos projets». Surtout, leur dire qu’on est là pour les encadrer et retravailler avec eux leurs projets afin de les aider à mieux les présenter. Ainsi, on multiplie les chances et on va de l’avant.

LE TEMPS : Etes vous optimiste pour l’avenir de l’industrie d’animation au Maroc ?

ALI RGUIGUE : Oui je suis très optimiste. il y a peut-être deux ans, on n’y voyait pas très clair… Je pense que de nombreux acteurs devraient joindre leurs énergies et leurs talents pour permettre à cette industrie de se développer comme il se doit. Le ministère de la Culture est très sensibilisé à ce sujet et y participe de manière significative. Il y a des chaînes de télévision qui jouent le jeu également ! Aujourd’hui, on est, en quelque sorte, dans «l’exercice zéro». On est en train de se rencontrer, de fédérer… Il faut désormais communiquer aux différents organismes publics concernés, le Centre Cinématographique Marocain, pour avoir leur avis. Leur disponibilité est acquise. A partir de là, on pourra commencer à travailler de la bonne manière.

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