Les troupes marocaines et étrangères subliment leur talent au Festival National des Arts Populaires

La 51ème édition du Festival National des Arts Populaires (FNAP) se poursuit à Marrakech depuis le vendredi 1er juillet dernier jusqu’à aujourd’hui mardi dans la soirée. Plus de 600 artistes de différentes régions du Royaume ainsi que des créateurs étrangers prennent part à cette grande fête populaire qui met en lumière l’extraordinaire richesse du patrimoine culturel et musical marocain. Nous en avons rencontré quelques uns qui se sont confiés sur leur participation et sur ce qu’ils gardent au terme des cinq jours de ce happening.

Alejandro Baiuca, chef de la troupe espagnole Baiuca :
«La troupe Baiuca porte mon nom. Elle est originaire du nord de l’Espagne et incarne un mélange de folklore et de musique moderne, surtout électronique. Il était prévu qu’on participe au Festival National des Arts Populaires de Marrakech en 2020, mais cela n’a pas été possible en raison de la pandémie. De fait, cette année marque notre première participation au FNAP. L’idée de la musique spirituelle, dans notre troupe, est calée sur l’inspiration du terroir de Galicie avec ses évocations telles que les contes des fées et les éléments de la terre».

Raïss Mahfoud Lhoussine, troupe Ahwach Tidili :
«La troupe Ahwach Tidili est composée de 9 hommes et 4 femmes. Elle existe depuis une quarantaine d’années. Pendant la pandémie, on a pu survivre un peu grâce à l’aide du gouvernement, mais la reprise est là. Il y a eu d’ailleurs la 10ème édition du Festival National des Arts d’Ahwach, tenu du 10 au 12 juin dernier à Ouarzazate, à l’initiative du ministère de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication. Le public est très fan d’Ahwach car c’est une troupe très respectueuse du patrimoine».

Hicham dit «Laârissa», troupe Al Maznia :
«Nous sommes une troupe de chorfas originaires de Marrakech avec 8 membres dont 4 seulement utilisent des instruments. Tous les membres de la troupe participent à la construction du spectacle et sont très complémentaires».
Jilali Tachkouli, troupe Haouzi :
«La troupe Haouzi se compose de 8 hommes. Les Aïtas qu’on chante au Maroc remontent au début de la résistance contre le colonialisme. Il s’agit d’un véritable héritage qu’on entretient et qu’on transmet au fil des générations. Le public est très attaché à ce genre de musique et de chant».
Propos recueillis par LAIDIA FAHIM