La Commission Européenne souligne l’impératif de préserver le partenariat avec le Maroc

La Commission Européenne a souligné, hier mercredi, l’impératif de préserver le partenariat en matière de pêche et d’agriculture avec le Maroc. «En contact avec le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, après les arrêts rendus par le Tribunal de l’Union Européenne aujourd’hui. Je souligne que le partenariat avec le Maroc est parmi les plus forts de l’Union Européenne dans le voisinage Sud», a affirmé dans un «tweet» le Commissaire Européen au Voisinage, Oliver Varhelyi. «Il est important de préserver ce partenariat, le consolider et le développer avec la confiance et le respect mutuels», a ajouté le haut responsable européen.
Le Tribunal de l’Union Européenne, rappelons-le, a rendu hier mercredi son jugement en première instance concernant le recours en annulation des décisions du Conseil Européen au sujet des accords agricole et de pêche avec le Maroc. Dans une déclaration conjointe suite à cette décision, le Maroc et l’Union Européenne ont affirmé qu’ils resteront pleinement mobilisés pour continuer leur coopération bilatérale et unis pour défendre la sécurité juridique de leurs accords de partenariat.
Précisons aussi que l’Espagne a défendu, hier mercredi, la continuité de l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union Européenne, soulignant l’importance vitale de cet accord pour les pêcheurs espagnols. «Nous voulons la continuité de l’accord dans le cadre des relations de coopération et d’amitié que nous avons avec le Maroc», a déclaré le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, en réaction à la décision en première instance du Tribunal Européen concernant lesdits accords. Le Maroc est «un partenaire stratégique et une s de pêche importante» pour la flotte européenne et espagnole puisque sur les 132 navires qui pêchent dans les eaux marocaines, 93 sont espagnols», a insisté Luis Planas. Malgré la décision du Tribunal, les deux accords «restent en vigueur» au moins pendant une certaine période, a-t-il précisé.
Les spécialistes au Maroc commentent eux aussi l’événement. «Le Tribunal de l’Union Européenne a outrepassé les règles de compétences», a ainsi affirmé l’avocat au Barreau de Meknès, Me Sabri Lhou, en réaction à la décision de cette Cour au sujet des accords agricole et de pêche entre l’Union Européenne et le Maroc. «La décision est aux antipodes de l’intérêt général aux niveaux international, continental et européen, pour le soutien de l’approche politique concernant le conflit autour du Sahara marocain, à travers la recherche d’une solution politique, réaliste et pragmatique», a expliqué cet expert en droit international, en immigration et dans le dossier du Sahara. Cette décision influence indirectement le processus onusien pour la recherche d’une solution à ce conflit, a-t-il encore relevé, notant que le «Polisario» ne jouit d’aucun statut lui permettant de recourir à la justice, conformément à la décision de ce même Tribunal en 2016. Cette entité fantoche n’est reconnue en tant qu’État ni par l’Union Européenne, ni par les Nations-Unies, ni par l’Organisation des Non-Alignés ou autres organismes, a-t-il commenté.
(Source : MAP)