Éblouissement et émotion lors de la clôture de la 26ème édition du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde
Le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde a pris fin hier dimanche, après quatre jours d’un programme féérique. La clôture dominicale a été marquée par deux concerts hauts en couleurs. Dans le très bel écrin du jardin Jnan Sbil, l’ensemble israélien «La Tempête» s’est produit à 17h en présentant des musiques classiques et des chants traditionnels d’Orient et de France. À sa tête, Simon-Pierre Bestion pour la conception, l’arrangement et la direction, avec 12 chanteurs et 4 instrumentistes (cornet à bouquin, percussions, clarinette, duduk, serpent…
Dans une déclaration, le chef Simon Pierre Bestion nous a appris qu’il a fait appel à Georges Abdallah, chanteur lyrique libanais, et Milena Jeliazkova, soprano bulgare, pour les chants traditionnels, «afin de créer ce show spécialement dédié à cette 26ème édition du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde de Fès, puisque le programme s’appelle «de Fès à Jérusalem». Fès est une ville symbolique de l’union des trois cultures et des trois religions. C’était mon projet de faire un concert très réunificateur et pacifique afin de montrer les liens entre ces religions. Souvent on les oppose et l’on a parfois du mal à les relier et à voir finalement quelles sont leurs racines communes. C’était ça, mon projet. Voir comment les musiques chrétienne, musulmane et juive ont des différences ainsi que des points communs. C’est ça qui les unit ! Aujourd’hui, pendant le spectacle, nous avons pu passer d’un répertoire très différent à un autre, d’une religion à une autre et d’une langue à une autre. Nous avons chanté dans 11 langues différentes : Latin, grec, arménien, arabe, hébreu, galicien, espagnol, bulgare, turc…».
Dans le somptueux cadre de Bab El Makina, lors de la soirée de clôture, un vibrant hommage a été rendu aux musiques et chants traditionnels avec, en première partie, l’ensemble «Al Zawiya» d’Oman qui, depuis sa création en 2015, met en lumière les messages d’amour et de paix qu’il véhicule. L’ensemble se distingue par son ouverture sur la diversité de l’humain et propose, à travers des chants soigneusement sélectionnés, une expérience spirituelle et auditive unique.
Dans la seconde partie de la soirée, l’Orchestre de Fès et Chantres de Meknès a interprété cinq morceaux du programme dirigé par Mohamed Briouel, accompagné des Mounchidines de Meknès. Tout simplement éblouissant !
LAIDIA FAHIM
